UN HOMME, UN VRAI - 2003

Titre VF UN HOMME, UN VRAI
Titre VO
Année de réalisation 2003
Nationalité France
Durée 2h00
Genre COMEDIE
Notation 8
Date de sortie en France 28/05/2003
Thème(s)
Montagnes (Cinéma français)
Homosexualité féminine (Cinéma français)
Milieu du cinéma (Cinéma français)
Réalisateur(s)
LARRIEU Jean-Marie LARRIEU Arnaud
Chef(s) Opérateur(s)
BEAUCARNE Christophe
Musique
KATERINE Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario : Arnaud et Jean-Marie Larrieu
Distribution : Haut et Court

Visa d'exploitation : 102 564
Acteurs
AMALRIC Mathieu
FILLIERES Hélène
PELLET Pierre
SUNER Philippe
COHEN Daniel (2)
DESVERCHERE Jocelyne
LAGUNA Sylvie
REIGHER Cécile
IONESCO Eva
SANCHEZ-GIJON Aitana
PAOU Christophe
WESTON Electra
COPPER Pia Camilla
PICCOLI Michel
LARRIEU Arnaud
BURGESS Scott
Résumé

Boris, cinéaste, en mal de scénario reconnu, fait la rencontre de Marilyne, au cours d'une vague réalisation publicitaire pour une agence de communication où travaille cette dernière. Cinq ans plus tard, ils sont mariés et ont deux adorables enfants. Durant un séjour estival aux Baléares, Marilyne fugue avec Dolorès, une dynamique lesbienne s'occupant d'investissement immobilier, à Cuba. Cinq ans plus tard, Boris, guide pyrénéen, revoit Marilyne, accompagnatrice d'un vague groupe de touristes...

>>> Souvent vain, quelconque et d'un humour introuvable !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2004
Critiques (Public)
Comment parler de l’amour entre un homme et une femme d’aujourd’hui ? Les frères Larrieu, auxquels on souhaite un avenir aussi riche que celui d’autres frangins célèbres, passés derrière la caméra, se sont attaqués, pour leur premier long métrage, à cette histoire éternelle, pleine de rebondissements, avec un ton original et plein d’humour.

Ces deux réalisateurs autodidactes, pyrénéens, ont été sensibilisés très tôt au cinéma, grâce à un oncle qui faisait des petits films amateurs, se plaisant à filmer les pique-niques familiaux aussi bien que les parades amoureuses des coqs de bruyère. Cette enthousiasme pour le cinéma sous toutes ses formes se ressent à la vision d’Un homme, un vrai qui s’ouvre sur un film d’entreprise, se poursuit à la manière de Jacques Demy (avec des chansons et la musique signées Philippe Katerine), lorgne du côté du Mépris de Godard et s’achève sur un document animalier. Un homme, un vrai réunit deux comédiens d’une belle énergie ; Mathieu Amalric et Hélène Fillières. Il s’appelle Boris, elle s’appelle Marylin. C’est un artiste qui écrit des scénarii et elle est une jeune cadre supérieure. Rien ne les prédisposerait à se rencontrer (et plus si affinité) si ce n’est un coup de foudre irrésistible qui va les unir. Un homme, un vrai est construit autour de trois parties distinctes, trois âges du couple considéré “cinq ans plus tard”. Aussi, après la rencontre placée sous le signe de l’amour éternel que chante Amalric à sa belle, nous les retrouvons avec deux enfants. Marylin est surbookée, sans cesse entre deux avions. Boris est un homme au foyer qui a laborieusement écrit un scénario en cinq ans. Il se voit obligé de se rendre à ses rendez-vous dans les boites de production, où il tente de placer son scénario, avec son plus petit dans les bras, lorsque celui-ci a de la fièvre et qu’à la crèche on n’en veut pas. Ainsi en va-t-il des beaux débuts amoureux qui virent au cauchemar lorsque Boris va, avec les enfants, accompagner Marilyn pour un week-end de travail à Ibiza. Le film atteint alors des sommets de drôlerie. Pourtant, le drame va surgir. Cinq ans plus tard, on mesure l’étendue de l’échec. Boris est devenu guide de montagne et il a emmené les enfants vivre avec lui. Depuis cinq ans, il n’a pas vu Marylin. Il organise des randonnées dans la montagne, dans le but d’observer la parade des coqs de bruyère ; spectacle suffisamment rare pour attirer des visiteurs américains parmi lesquels se trouvera Marilyn. Cette dernière partie est étonnante et doit beaucoup à l’interprétation inattendue d’Amalric en guide bourru, barbu mais tout à fait à l’aise dans un corps tout en muscles. Les frères Larrieu ont joué avec l’image de l’Amalric intello qui faisait partie de la bande à Desplechin. Ils l’avaient déjà fait tourner dans La brèche de Roland (en 1999) où son personnage était très maladroit. Or, il s’agissait d’une composition. “C’est en réalité un garçon physique et très adroit. On s’amusait à le définir ainsi : “un guide de haute montagne dans un garçon très féminin”, “un tigre dans un chat”, “un cosaque dans une chambre de bonne”, “un Casanova à l’allure d’étudiant attardé”... Bref, un garçon complet - il s’occupe aussi très bien des enfants - qu’on avait envie d’appeler “un homme, un vrai””. Hélène Fillières a très bien su, elle aussi, nourrir son personnage de femme qui se cherche en elle pour devenir une femme, une vraie, pour l’homme qu’elle aime. Un homme, un vrai parle du couple d’aujourd’hui avec une vision optimiste et positive, alliée à un vrai sens de la comédie et à une belle croyance dans le cinéma. Le spectateur ravi de ce film se demande longtemps : “Qui se fait son cinéma ?” Elsa Nagel

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