LE JOUR OU JE SUIS DEVENUE FEMME - 2000

Titre VF LE JOUR OU JE SUIS DEVENUE FEMME
Titre VO Roozi khe zan shodam
Année de réalisation 2000
Nationalité Iran
Durée 1h18
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 08/03/2001
Thème(s)
Cinéma iranien (ORIGINE)
Cyclisme (tous pays confondus)
Aéroports (et / ou) aviation civile (Autres pays)
Enfance (Cinéma iranien)
Radeaux (tous pays confondus)
Chevaux (Autres pays)
Films à sketches (Autres pays)
3e âge (Autres pays)
Réalisateur(s)
MAKHMALBAF Marzieh
Chef(s) Opérateur(s)
GHAFORI Ebrahim
Musique
DARVISHI Mohamad Reza
Renseignements complémentaires
Scénario : Mohsen Makhmalbaf
Distribution : Mars Films

Visa d'exploitation : 100 468
Acteurs
NEBHAN Hassan
CHERAG AKHAR Fatemeh
TOLOUI Shabnam
KAHVARINEGAD Sirous
SEDIGHI Azizeh
ZEINAL ZADEH Mahram
IRAVANI Badr
PASSAND Ameneh
MAHIGIRAN Norieh
SISIZADEH Shahr B.
Résumé

Première histoire : Hava

Hava fête aujourd'hui ses neuf ans. Un âge communément retenu par les instances religieuses et sociales pour être intronisée femme, un statut strict et réglementé qui l'oblige à porter désormais le tchador, de couvrir ses cheveux et lui interdit, entre autres, de plaisanter ou de jouer avec les garçons : une journée bien particulière qui commence, surtout que son copain Hassan lui proposait d'aller acheter ensemble de rafraîchissantes glaces. Elle trouve in extremis un stratagème pour rejoindre son camarade, invoquant qu'il est seulement 11 heures, alors qu'elle est née en fait à midi pile. Une courte autorisation lui est accordée, mais Hassan est désormais consigné à la maison, obligé de faire ses devoirs. Heureusement qu'à travers les barreaux de la fenêtre, on peut se donner une délicieuse sucette et quelques bonbons acidulés...

Seconde histoire : Ahou

Avec une trentaine d'autres condisciples, cheveux couverts et vêtues du traditionnel tchador, Ahou participe à une course cycliste féminine, sur une longue route côtière. Bientôt son mari, à cheval et en colère la rejoint et l'exhorte à mettre pieds à terre, à ne plus pratiquer cette invention diabolique, la menaçant de répudiation. Devant son refus, il revient quelques minutes plus tard, accompagné du mollah, lui aussi à cheval, qui devant sa volonté de poursuivre la compétition, prononce illico le divorce. Puis ce sera autour de son paternel, accompagné de quelques autres cavaliers qui vient la sermonner et tenter de la dissuader de poursuivre l'épreuve. Devant son intransigeante obstination, ses deux frères vont se poster sur la route, afin de la bloquer lors de son passage et puis la rouer de coups pour la punir de son scandaleux comportement...

Troisième histoire : Houra

Aéroport de Kish. Houra, une vieille dame qui a certaines difficultés à se déplacer, vient de débarquer, sollicitant quelques petits porteurs et leurs chariots pour la conduire en chaise roulante au vaste bazar de l'endroit afin de faire de multiples achats divers et variés. En effet, elle vient d'hériter et va enfin pouvoir s'offrir ce qui lui fut refusé durant toute son existence. Ce seront pas moins de huit rudimentaires mais solides caddies, remplis à ras bord d'une foultitude de choses hétéroclites (baignoire, samovar, fer à repasser, gazinière, machine à laver, lampe de chevet, etc...) qui seront acheminées sur la plage, des objets disparates qu'elle avait auparavant notés et répertoriés mentalement, avec son pense-bête archaïque fait de rubans de différentes couleurs. C'est un embarquement folklorique, symbolique et surréaliste sur quelques radeaux de fortune qui attend la vieille femme enfin heureuse et comblée...

>>> Cette histoire de trois femmes, une enfant, une femme mariée et une vieille dame, qui, chacune à leur manière, tente de préserver ou d'obtenir un espace de liberté, souvent refusé, bénéficie au niveau de son bigarré scénario de la compétence et de la maîtrise du grand réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2002
- Positif numéros 477, 478 et 481
- Jeune Cinéma numéro 264
Critiques (Public)