LE RETOUR - 2003

Titre VF LE RETOUR
Titre VO Vozvrashcheniye
Année de réalisation 2003
Nationalité Russie
Durée 1h46
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 26/11/2003
Thème(s)
Festival de Venise (Lion d'Or)
Cinéma russe (ORIGINE)
Relations entre père et fils (Autres pays)
Iles (Autres pays)
Bateaux (Autres)
Road-movies (Autres pays)
Réalisateur(s)
ZVYAGINTSEV Andrei
Chef(s) Opérateur(s)
KRICHMAN Mikhail
Musique
DERGACHEV Andrey
Renseignements complémentaires
Scénario : Vladimir Moiseyenko
et Aleksandr Novototsky .....
Distribution : Océan Films

Visa d'exploitation : 109 652

Nota :

- Lion d'Or, Prix Sergio Trasatti, Prix Luigi de Laurentiis, Meilleur Premier Film, Prix Signis, Venise 2003

- Association des Critiques Polonais, Meilleur Film Etranger 2005

- Festival de Buster (Copenhague) 2004, Gtand Prix

- Chlotrudis Awards (USA) 2005, Meilleure Prise de Vue

- Festival de Cottbus (Allemagne) 2003, Prix Spécial et Prix Oecuménique

- Prix Européen 2003, Meilleure Découverte de l'Année

- Fajr Festival (Iran) 2004, Meilleur Film

- Festival de Gion 2003, Meilleurs Scénario, Acteurs et Prix Special du Jury

- Guldbagge Awards (Suède) 2005, Meilleur Film Etranger

- Festival de Ljubljana (Slovénie) 2003, Meilleur Réalisateur

- Festival de Mexico 2004, Meilleur Film

- Nika Awards (Moscou) 2004, Meilleurs Film et Prise de Vue

- Festival de Palm Springs 2004, Prix FIPRESCI

- Prix des Critiques Russes 2003, Meilleurs Film, Prise de Vue et Premier Film

- Festival de Thessalonique 2003; Prix FIPRESCI

- Festival de Tromsö 2004, Meilleur Réalisateur
Acteurs
GARIN Vladimir
DOBRONRAVOV Ivan
VDOVINA Natalya
LAVRONENKO Konstantin
ALEKSANDROVA Yelizaveta
DUBOVIK Lazar
KAZAKOVA Lyubov
SUKNOVALOV Aleksei
SUMIN Andrei
POPOVA Galina
Résumé

Andrei et Ivan, deux frères âgés de treize et quinze ans, voient avec étonnement, curiosité et suspicion, leur père, parti depuis plus d'une douzaine d'années, revenir, sans crier gare, au foyer familial. Ce dernier leur propose une randonnée, pour concrétiser ces incroyables retrouvailles. Commence un long road-movie, souvent tendu qui a pour destination une île déserte où l'homme récupère une fort mystérieuse cassette. C'est dans ce lieu isolé, cathartique, que le drame se cristallise...

>>> Oeuvre limpide, d'une beauté formelle sur le thème des relations parents/enfants.

Bibliographie
- Les Inrockuptibles numéro 417
- Fiche du Cinéma numéro 1725
- Positif numéros 513 et 514
- Annuel du Cinéma 2004
- Ciné-Feuilles numéro 471
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 584
- Télérama numéro 2811
Critiques (Public)
18/20 : Une splendeur cinématographique, lente à se dévider la première fois qu'on la voit, le grand public est rebuté. Passionnant à redécortiquer si on a l'âme esthète. Le dvd est assorti d'un précieux moment d'interview extrait de "Tam-tam" (France Inter) avec Pascale Clark... Portrait d'un père de retour au foyer après 12 ans à faire on ne sait trop quoi (autre femme, prison, travaux forcés, métier dans la Marine russe ?...). Tension tout de suite perceptible dans la maison. Il embarque ses deux fistons pour renouer, l'un conciliant, voire admiratif, le plus petit carrément hostile (manque de souvenirs paternels, admet mal ce retour équivoque), pour aller vivre "à la dure" sur une île récupérer une cassette enfouie (on doit à nouveau supposer ce qu'on veut, en Russie, fréquent de "se débrouiller" !). Ce cinéaste reconnaît s'inspirer d'Antonioni et Tarkovski, disons qu'il en a pris le côté énigmatique et le même soin dans le traitement. Cameraman dans l'épure également... Scénario et dialogues au cordeau, un plaisir de chaque instant pour peu qu'on ait la volonté de ne pas en perdre une miette. Envoûtant, mythique, ce beau travail force le respect, chaque instant a du sens, il n'y a vraiment aucune surcharge complaisante... Si tous les photographes issus de la pub étaient aussi rigoureux, on saliverait plutôt deux fois qu'une devant le grand écran. On perçoit l'enseignement sévère, le respect du spectateur comme leitmotiv... On nage dans l'ambiguïté avec ce paternel (qu'on exècre de prime abord) se rendant touchant, jurant avec sa dureté de façade : j'en veux pour preuve ce moment où il est désemparé devant le feu... L'apprivoisement pourrait se faire après ces deux grosses crises par lesquelles les trois personnages doivent passer. A noter qu'un an jour pour jour, après le tournage, l'un des jeunes acteurs s'est noyé accidentellement (il avait 16 ans), petit détail mais qui vous attache le film une fois que vous le savez. Musique aux frontières du bruitage mais toujours fluide comme l'eau habitant l'histoire (ça ne tonitrue jamais), le son s'imbrique au drame inexorable, une atmosphère de "conte noir" mentionne le bonus... Long-métrage délectable, surtout en dvd ! L.Ventriloque