SANS SOLEIL - 1982

Titre VF SANS SOLEIL
Titre VO
Année de réalisation 1982
Nationalité France
Durée 1h40
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 19
Date de sortie en France 02/03/1983
Thème(s)
Documentaires (Cinéma français)
Nos coups de coeur .....
Réalisateur(s)
MARKER Chris
Chef(s) Opérateur(s)
MARKER Chris
Musique
TOMITA Isao KRASNA Michel SIBELIUS Jean MOUSSORGSKY Modeste
Renseignements complémentaires
Scénario : Chris Marker
Chant : Arielle Dombasle .....
Distribution : Argos Films
Produit par Anatole Dauman

Visa d'exploitation : 53 055

Nota : Les lettres de Sandor Krasna sont lues par Florence Delay (version française) Alexandra Stewart (version anglaise)
Riyoko Ikeda (version japonaise) et Charlotte Kerr (version allemande) .....
Acteurs
DELAY Florence
STEWART Alexandra
IKEDA Riyoko
KERR Charlotte
Résumé

Une étonnante mosaïque d'images splendides d'Islande, du Japon, de Guinée-Bissau qui s'entrecroisent dans un complexe et pourtant limpide montage avec en voix-off les commentaires / réflexions de Chris Marker, Sandor Krasna et Hayao Yamaneko...

>>> Rigoureux et poétique travail sur la mémoire, le temps qui passe, l'image et ses signes ainsi que l'éternel confrontation des individus et des peuples avec les soubresauts de l'Histoire. Un pur chef-d'oeuvre, inoubliable et puissant, drainant une lancinante et tenace beauté, à faire figurer dans une vidéothèque idéale...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- CiNéMAS volume 13, numéro 3
- Positif numéros 264, 265, 433 et HS avril 1992
- Saison Cinématographique 1983
- Jeune Cinéma numéros 149 et 235
- La Revue du Cinéma numéro 380
- Cinéma numéro 291
- Cinématographe numéro 87
- Cahiers du Cinéma numéro 345
Critiques (Public)
Un "journal filmé" au texte magnifique de nostalgie et de mélancolie (à peine) retenue. Il y a les peuples de la Mémoire et ceux de l'Oubli. Le peuple de la Mémoire par excellence est le Japon. On en verra ici avec curiosité ou émotion quelques aspects (comme dans TOKYO-GA de Wenders). Parmi les peuples de l'Oubli (mais nous sortons là des propos du film), il faudra peut-être que nous nous reconnaissions. Pour plusieurs raisons (Collaboration, guerre d'Algérie, etc.) dont la "digestion" que fait notre organisme de la culture américaine. Alors qu'au Japon, cette dernière a été parfaitement assimilée et cohabite avec les valeurs traditionnelles, en France elle a phagocyté la culture euro-méditerranéenne. (ELIE "Hiroshima" ELIE)

J'en sors à peine. C'est peut être trop tôt, mais il faut affirmer l'universalité de cette chose. Peut-être de celles qu'un homme ou une femme doivent intégrer pour vivre . cf Tarkovski

Des images et une voix. Ce film aurait pu tourner au documentaire barbant. Chapeau bas, ce n'est pas le cas. On passe de l'univers des traditions japonaises à la création d'images de synthèse par ordinateur avec des digressions en Afrique Noire, porté par une voix unique, féminine, poétique. "Il m'écrivait ..." Images riches en couleurs, criantes de vérité, de douleurs, de tendresse, de violences. On en redemande presque au bout de ce long poème visuel ... Sylvie G.

13/20 : Japon, Afrique et Islande : film-culte si j'en juge par les critiques recueillies sur plusieurs sites internet. Un défilé d'images du monde sûrement chargées de sens pour le narrateur, mais difficiles à fixer dans la mémoire. Trop en vrac, elles n'en restent pas moins informatives, c'est un fait, mais loupent le spectateur peu féru d'insolite, l'amateur de bons vieux documentaires clairs et nets dont je suis : impossible d'embarquer sous une forme aussi litanique... Trop de malaise existentiel dont on n'a qu'une hâte, se délivrer... Pénible que de reconnaître une oeuvre méritante, mais dont le traitement empêche de s'identifier, encore moins de se positionner à distance. Résultat : n'en retenir que la bouleversante scène de mise à mort en temps réel d'une girafe. L.Ventriloque