Que s'est-t-il donc passé de si lourdement traumatisant, "soudain l'été dernier" ? Depuis lors, Catherine Holly vit sous le choc mental subi lors d'un tranquille et banal voyage estival en Espagne, avec son sympathique et tourmenté cousin Sébastian qui y mourut dramatiquement et d'une façon fort confuse. Appelé par Violet Venable, la mère de l'adolescent décédé,le docteur Cukrowicz va tenter, sous hypnose médicale, de libérer l'esprit de la jeune fille de l'obsédant souvenir mortifère puissamment refoulé et pourtant si fortement présent dans son inconscient...
>>> Etonnant cocktail explosif entre homosexualité et folie qui reste un moment inoubliable de cinéma pur, servi par un Mankiewicz au firmament de son art...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Radio-Cinéma numéro 534
- Cinéma 60 numéro 46
- Télé-Ciné numéro 92
- Télérama numéros 534-2279
- Inrock du 11 mai 1995
- Le Monde du 10 mars 1995
Critiques (Public)
Un somptueux chef-d'oeuvre qui porte sans ambage à l'essentiel :
COMMENT "JE" VIS (comme ses jeunes tortues des Galapagos cherchant désespérement la mer et que d'immenses oiseaux de proie pourchassent et traquent inlassablement) COMMENT "JE" MEURS (comment et pourquoi Sébastian est-il mort soudain l'été dernier ......) Katharine Hepburn est géniale dans son rôle de mère abusive, entre paranoïa et refoulement et Taylor Elizabeth, émouvante au possible dans sa fragilité perturbée ...
For most of its duration, it's a rather static filmed play, but the dialogue is so good and the actors so moving that you really don't mind : Tennessee William's words are a joy to listen, and Katharine Hepburn and Elizabeth Taylor are both at their best as the strong willed aunt and her troubled niece. Then, at the end, the director takes us by surprise with and unforgettable sequence -a disturbing, unpredictable flashback which is a great moment of true cinema..
16/20 : L'atmosphère est assez oppressante, c'est tarabiscoté cette lobotomie remise au lendemain, on prévoit une issue apocalyptique, bref, "ça sent" Tennessee Williams dans toute sa complexité, encore plus du fait de la présence non moins tourmentée de Montgomery Clift comme acteur (ce sont pourtant deux femmes qui déjantent !). Outre la patiente analyse du beau Docteur, après la projection, ce qui reste hanter est ce symbole terrifiant des tortues aux îles Galapagos. Acteurs bien dirigés, contraste permanent entre vie et mort grâce au jeu de la caméra qui monte et descend, comme Katarine Hepburn, magistrale dans son ascenseur... Liz Taylor dans tous ses états, incroyable dans la crise finale, suite à ce rapport trouble avec son cousin. A ce propos, mieux vaut avoir en tête l'homosexualité de l'auteur de la pièce pour en comprendre le dénouement. L.Ventriloque