Bramley End, charmant petit village traditionnel dans le verdoyant cottage anglais, durant le patriarcal week-end de Pentecôte (23 mai) de l'année 1942. Un convoi militaire composé d'une soixantaine d'hommes de troupe vient d'arriver pour des manœuvres et les responsables de l'unité contactent immédiatement garde-champêtre et pasteur pour organiser l'hébergement des sapeurs en grande partie logés dans la salle des fêtes et le restant accueilli chez l'habitant. Ce que tout le monde ignore encore, c'est que ces diligents militaires qui parlent à la perfection la langue de Shakespeare, font en fait partie d'un efficient régiment de parachutistes allemands venus préparer une imminente invasion teutonne et dont le but est d'installer dans les environs un appareillage secret qui est censé brouiller les radars anglais. De plus, les envahisseurs bénéficient d'un atout majeur dans leur action, la collaboration d'un autochtone depuis toujours converti aux thèses nazies, le notable Oliver Wilsford, un fieffé traître à l'insu de ses ingénus concitoyens. Mais peu à peu, l'efficace camouflage présente certaines imperceptibles failles comme la manière continentale d'écrire certains chiffres ou bien une tablette de chocolat made in Wien qui vont éveiller quelques soupçons auprès d'une méfiante demoiselle du village. La réaction des Boches, une fois leur subterfuge éventé, ne se fait pas attendre, toute la population est consignée dans l'église...

>>> Une œuvre pratiquement méconnue par la cinéphilie européenne, quelque peu déconsidérée à l'époque, pour certaines scènes violentes fort inhabituelles dans ce genre de production et qui se révèle, un peu sur le tard, comme une réalisation de grande qualité, hautement palpitante qui mérite une absolue réhabilitation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)