ANTOINE ET ANTOINETTE - 1946

Titre VF ANTOINE ET ANTOINETTE
Titre VO
Année de réalisation 1946
Nationalité France
Durée 1h18
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 31/10/1947
Thème(s)
Vilmorin (Louise de)
Jeux (loterie)
Réalisateur(s)
BECKER Jacques
Chef(s) Opérateur(s)
MONTAZEL Pierre
Musique
GRUNENWALD Jean-Jacques
Renseignements complémentaires
Scénario : Françoise Giroud,
Jacques Becker et Maurice Griffe .....
d'après l'oeuvre de Louise de Vilmorin
Montage : Marguerite Renoir
Distribution : Gaumont

Visa d'exploitation : 5004

Nota :

* CANNES 1947 : Grand Prix du film Psychologique et d'Amour
Acteurs
PIGAUT Roger
MAFFEI Claire
ROQUEVERT Noël
POIVRE Annette
MEYRAN Jacques
JAN Paulette
MODOT Gaston
OURY Gérard
JOUX François
FAGET Huguette
TRABAUD Pierre
DRAIN Emile
LUCAS Yette
MELLOT Marthe
SIAME Made
BARENCEY Odette
THOREL Renée
HAINIA Marcelle
CAMUS Charles
VISSIERES Charles
BARGE Paul
MARCEAU Maurice
STERN René
AMATO Nicolas
BARY Léon
INGARAO Bob
LEPROUX Pierre
THIBAULT Jean-Marc
DE FUNES Louis
COURCEL Nicole
CARLIER Jacqueline
PRESTAT Henry
REGAMEY Maurice
SAUVAIRE René
BERTHIER René
ARNAUD Lucien
PASCAL René
TENNBERG Jean-Marc
AUBER Brigitte
Résumé

Antoine et Antoinette viennent de gagner le gros lot avec un billet de loterie. Hélas, ils ne parviennent plus à retrouver le précieux papier .....

Bibliographie
- Saison Cinématographique 1945/47
- Revue du Cinéma numéros 134-153/154
- Positif numéro 11
- Cahiers du Cinéma numéro 32
- Télérama numéro 652
- Fiche de Monsieur Cinéma 
Critiques (Public)
16/20 : Gagner gros à la loterie en 1947 et perdre le billet, faut-il être ballot... L'occasion, pour Jacques Becker, de dépeindre les foules urbaines de l'après-guerre, marchands et consommateurs en pleine possession de leurs moyens. Des attentions les uns pour les autres, inclus travers et coups de sang. C'est de parti pris pour les petites gens. Contre le patronat rapace peu ou prou... A travers le portrait du petit couple uni entre métro et home sweet home, on sent pointer les générations futures, confort des Trente Glorieuses, la possibilité de tirer son épingle du jeu sans se ruiner en déplacements et psychotropes. Plaisant à regarder et utile pour comparer avec la période post 2000, quand trouver l'emploi pérenne devient parcours du combattant. Seul le frétillant Roland (Noël Roquevert) à l'oeil fixé sur tout jupon potentiel, semble caricature à peine exagérée des nantis contemporains. L.Ventriloque

"Tu t'es trompé de billet, tu t'es trompé de billet" La promiscuité peut avoir du bon. Elle permet sous des toits parisiens atteint sans ascenseur par une chaleur torride ou sous un froid glacial, de fournir tout le long d'une année, dans une communication spontanée, un climat constant et chaleureux. Les portes toujours ouvertes accueillent sans sourciller un tout venant souriant et taquin, n'ayant aucun horaire pour apparaître. Un petit monde ouvrier exclu, méprisé ou convoité par le nanti, tourne autour de lui-même par sa fraicheur et son naturel, malgré un confort inexistant et de maigres repas. En ces années d'après-guerre deux salaires ne suffisent pas pour manger à sa faim. Tout n'est que rêve et privation. Il n'y a qu'un seul remède pour que rien ne s'effondre, aimer et ne voir que l'autre, dans un vide matériel permanent, en espérant un monde meilleur. Il est bien mérité ce dixième de la loterie nationale permettant à ce jeune couple soudé et combattif, ciblé au hasard par la bonne fortune, de basculer de l'autre côté, tout en conservant son aspect juvénile. Une conclusion heureuse, dans un film générationnel, privant une catégorie considérée comme laborieuse, d'un avenir radieux. JIPI