LES MOISSONS DU CIEL - 1978

Titre VF LES MOISSONS DU CIEL
Titre VO Days of heaven
Année de réalisation 1978
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h35
Genre DRAME
Notation 19
Date de sortie en France 16/05/1979
Thème(s)
Moissons et fenaisons (tous pays confondus)
Epouvantails
Milieu rural (Cinéma américain)
Shepard (Sam)
Cerfs-volants (tous pays confondus)
Milieu ouvrier (Cinéma américain)
Puits (tous pays confondus)
Représentant(e)s du culte (Cinéma américain)
Trains et gares (Cinéma américain)
Mariage (Cinéma américain)
Golf
Aéroports (et / ou) aviation civile (Cinéma américain)
Side-car (tous pays confondus)
Incendies (et / ou) pompiers .....
Chasse
Maladies incurables
Bateaux (Autres)
Passagers clandestins
Insectes
Radeaux (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
MALICK Terrence
Chef(s) Opérateur(s)
ALMENDROS Nestor WEXLER Haskell
Musique
MORRICONE Ennio
Renseignements complémentaires
Scénario : Terrence Malick
Distribution : CIC
Produit par Jacob Brackman

Visa d'exploitation : 50 633

Nota :

- Oscar 1978 : Meilleure Photographie

- Prix de la Mise en Scène, Cannes 1979
Acteurs
GERE Richard
ADAMS Brooke
SHEPARD Sam
MANZ Linda
WILKE Robert J.
SHULTIS Jackie
MARGOLIN Stuart
SCOTT Timothy
BELL Gene
KERSHAW Doug
LIBERTINI Richard
LEMOND Frenchie
MARKUS Sahbra
WILSON Bob
JOLLIFFE Muriel
WILKINSON John
COLE King
Résumé

Chicago, année 1916. Après une virulente altercation avec un vindicatif contremaître, Bill quitte l'entreprise d'aciéries dans laquelle il oeuvrait, avec d'autres travailleurs à l'alimentation en charbon des nombreux et puissants hauts-fourneaux de l'entreprise. Il décide dès lors, en compagnie de sa remuante frangine âgée d'une douzaine d'années, prénommée Linda, et de sa petite amie Abby, qu'il fait passer aux yeux du monde pour sa grande soeur, de rejoindre en chemin de fer, les riches plaines du Texas, avec des centaines d'autres passagers clandestins, pour être embauché comme saisonnier durant la prospère période des moissons. C'est sous l'oeil vigilant de l'intransigeant régisseur de l'imposant domaine que des centaines d'hectares de blé sont donnés en pâture et en récolte aux machines et aux hommes. Et lorsque le propriétaire des lieux, un certain Chuck, atteint d'une maladie incurable, qui habite une somptueuse demeure dominant la vaste étendue de son immense propriété, sollicite Abby en mariage, Bill demande à cette dernière d'accepter l'amoureuse proposition, espérant qu'ils en tireront, à court terme, aisance et profits. Mais la santé de l'époux, loin de s'étioler, semble, avec ces inattendues et promptes noces, reprendre tonalité et gaillardise, alors même que des soupçons quant à la véritable nature des relations entre son épouse et son prétendu frère, commencent lentement à se former...

>>> Une oeuvre d'une beauté fascinante, magnifiée par la chatoyante caméra de Nestor Almendros qui scande un époustouflant hymne à la nature, traversée d'un constant souffle épique, où les hommes ne semblent être que des fétus de paille, balayés par des événements qui les dépassent et les brisent. Faisant fi des rapports de classe et des réalités politiques du capitalisme, curieusement absents ou ignorés par le réalisateur, Terrence Malick nous impose une vision démiurge et fataliste de l'homme et de son environnement, bousculé par un destin qu'il ignore ou méconnaît fatalement...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Positif numéros 218, 225 et 266
- Saison Cinématographique 1979
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1531
- Ecran numéro 81
- Cinéma numéro 246
- La Revue du Cinéma numéros 339, 342 et 344
- Cinématographe numéro 48
Critiques (Public)
19/20 : Merveilleux moment passé avec cette réédition en numérique d'un excellent cru de la fin des sixties... Et qui traite de l'Amérique de 1916 où il fallait se démener d'un Etat à l'autre pour manger à sa faim... Frère et soeur, ils ne le sont sans doute pas, Terrence Malick préfère toutefois entretenir le flou... Pour faire voyager ses spectateurs sous toutes sortes d'angles qui surprennent, des moissonneuses et des trains, mille brassées des jours durant sans heures supplémentaires possibles... De l'action, une belle dame, quelques joutes qui lui sont liées, des volatiles narquois, et ces champs de blé hauts et d'une blondeur comme on n'en fait plus... Ce n'est jamais trop rude, on assiste à un fin parallèle entre la rage de sortir du malheur et la décontraction du possédant, ici un juste, un romantique... La montée de la jalousie rentrée, c'est comme le feu... L'empreinte de la période "peace and love états-unienne" se devine, le féminin s'adaptait aux mâles présents sans se poser de questions. Une oeuvre à rebondissements très "nature" (constamment splendide à l'image, avec juste une petite faiblesse de musique au générique de fin) devrait trouver son écho à notre époque d'économie et d'environnement perturbés. Pour tous et sans modération ! L.Ventriloque