Le Kosovo vient enfin de se libérer de l'envahisseur serbe. C'est ainsi que les pensionnaires d'un hôpital psychiatrique se retrouvent en dehors des murs de leur établissement. Nous suivrons en particulier l'errance de trois d'entre eux : Kukumi, une sorte de géant christique à l'exhibitionnisme récurrent ; Mara, une délicieuse créature souvent mutique et incompréhensible et Hasan, plus volubile, à l'imagination débordante et à l'obsédant désir de se marier avec cette dernière. Commence une longue et sinueuse errance pour les trois protagonistes, quelquefois réunis, quelquefois séparés, vers une fort improbable liberté...

>>> Le film oscille sans cesse, entre le drame et la comédie, le symbolisme et le réalisme, sans se déterminer ni trouver ses marques alors qu'il aurait fallu débarrasser les personnages de leurs frusques de folie et assumer pleinement un genre, par exemple poétique comme aurait pu le faire un Azimi ou décalé comme un Jodorowski...