LE VILLAGE - 2003

Titre VF LE VILLAGE
Titre VO The village
Année de réalisation 2003
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h48
Genre FANTASTIQUE
Notation 14
Date de sortie en France 18/08/2004
Thème(s)
Jeux (cache-cache)(tous pays confondus)
Huis clos (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
SHYAMALAN M. Night
Chef(s) Opérateur(s)
DEAKINS Roger
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : M. Night Shyamalan
Distribution : BVI

Visa d'exploitation : 110 496
Acteurs
PHOENIX Joaquin
HOWARD Bryce Dallas
BRODY Adrien
HURT William
WEAVER Sigourney
GLEESON Brendan
JONES Cherry
WESTON Celia
JONES John Christopher
COLLISON Frank
ATKINSON Jayne
GREER Judy
KRANZ Fran
PITT Michael
EISENBERG Jesse
HOFHEIMER Charlie
SOWERS Scott
WALL Zack
SMITH Pascale Renate
BURT Jordan
LOWE Jane
MAC DERMOTT Charlie
LENZI Robert
ZUUR Willem
STAUBER Liz
MOYER Tim
SHAPIRO Sydney
COLONA Mia Rose
WIECZKOWSKI Chloe
WIECZKOWSKI Sydney
SHYAMALAN M. Night
RUSK John
ANAYA Joey
FOSTER Kevin
FASH Sean Andrew
CATON Robert Randolph
JENNINGS Jessica
LAMBERT-RYAN Shannon
MUSSO Brandon
WINSLOW Nancy
Résumé

Une communauté vivant en totale autarcie, refusant véhémentement le progrès technologique, survit recluse dans une immense région isolée par d'impénétrables forêts, se protégeant contre "Ceux dont il ne faut pas parler", d'inquiétantes créatures qui, de temps à autres, font des incursions dans le village. Lorsque l'un des membres, le gentil Lucius, est blessé à coups de poignard par un de ses concitoyens, dramatiquement jaloux, il est décidé d'envoyer quelqu'un, en urgence, dans le monde de la civilisation, afin de chercher les médicaments nécessaires à la survie du blessé. Pour cela, des révélations, jusqu'à présent tenues secrètes, semblent incontournables...

>>> Un sujet en or, souvent galvaudé par une réalisation poussive et des acteurs guère convaincants, poussant à une dépréciation des qualités du réalisateur...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2005
- Cahiers du Cinéma numéro 593
Critiques (Public)
Ce village replié sur lui-même, entretenant ses peurs ancestrales, refuse inconsciemment une réalité anachronique, située à quelques kilomètres, les arbres sont dénudés, les ocres sont dominateurs et foulent en cette saison automnale un sol incertain. La luminosité restreinte de cette faune à double visage augmente le sentiment de peur d’une population en sursis. La nature au seuil de l’hiver réveille un processus faussement endormi. Les premières zones boisées sont dangereuses, des branches squelettiques s’agitent aux premiers pas de l’homme irrespectueux d’une frontière à ne pas franchir. Des fruits inconnus adoptent une couleur sang. A l’extérieur de cette menace constante, des avenirs se construisent, des cœurs se promettent une vie à deux éternelle et s’unissent dans des cérémonies aux danses perturbées par des cris lointains. A la nuit tombée, un voile s’empare des étendues, des ombres écarlates sans visages précipitent les villageois dans les trappes. Une jeune fille aux yeux éteints montre un courage menacé par l'inconnu, mais nécessaire à la continuité d’un amour en traversant ses clairs obscurs terrifiants. La protection est à l’intérieur d’un cercle virtuel, au loin les premières ombres de la forêt sont angoissantes, pire même attirantes, malgré le danger d’y pénétrer. "Le Village" est une œuvre d’atmosphère magistrale, extrêmement soignée, amputée au maximum de scènes d’horreur, n’ayant rien à faire dans une telle sobriété, l’esthétisme est parfait. La lenteur est exemplaire, l’oppression est partout, le moindre bruit est dévastateur. Night Shyamalan innove en montrant un périmètre ouvert, mais oppressant. La clarté n’est pas protectrice, le danger se montre et se dissimule en pleine lumière. Les effets sont simples, rapides, efficaces, imprévisibles. C’est quand il ne se passe rien que la peur est la plus forte, se sentant épié un visage effrayé se retourne et derrière il n’y a personne, voilà la force, le danger tout en étant présent est invisible ou positionné ailleurs, dans un paysage à fuir à grandes enjambées. Ivy est pathétique, talonnée par une créature parfois de profil et à l’arrêt, à l’image de l’impassibilité des arbres, elle assure malgré son handicap et aux limites de l’effroi, une progression soutenue en compagnie de frissonnements sonores qu’il faut impérativement situer. On ne peut dissocier "Le village" de "Signes" opus précédent du maître où il fallait déjà, dans un climat plus ou moins compréhensible, garder la foi, afin de d’éradiquer une démence externe. JIPI