Fraîchement promu de l'école de police, le jeune Antoine Derouère est muté, sur sa demande, à Paris, dans la 2e Division de Police Judiciaire, sous les ordres du commandant Vaudieu, une dynamique femme-flic qui eut bien des problèmes avec l'alcoolisme. Enthousiaste et toujours disponible, naïf et bon enfant, il fait l'apprentissage du métier, en compagnie de ses collègues, quotidiennement...
>>> D'une excellente facture, souvent proche de la banalité quotidien d'un métier trop souvent magnifié au cinéma, avec un trio d'acteurs (Nathalie Baye / Jalil Lespert / Roschdy Zem) d'un présence indéniable. Seul ombre au tableau : une calamiteuse interprétation de Xavier Beauvois en inspecteur de police...
Nota : encore plus nul le Beauvois qui, durant le festival de Cannes 2006, lors d'une altercation avec un chauffeur de bus, a exhibé une fausse carte de police...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2006
Critiques (Public)
Un bon policier à la française, où les flics sont des "humains normaux" (alcool, drogue, relations sociales...) et non des "super-flics" hors norme... Un film qui se regarde agréablement, dont la chute finale n'est pas prévue d'avance !  (Gros Nounours)
19/20 : Beaucoup aimé à sa sortie en salle. Le dvd sur janvier 2013 procure exactement le même plaisir. Amateurs du polar traditionnel, si vous affectionnez les traditionnels fracas de pétards, patience, l'action se distille avec d'autres ficelles... Xavier Beauvois explore les coulisses policières en y glissant psychologie, réalisme, un soupçon de dérision. De la faiblesse, des débordements, pas de gros effets, juste des faits. Et avant tout un hommage à la profondeur féminine. Le réalisateur s'octroie le rôle odieux pour mieux mettre en valeur le petit nouveau, frétillant, prêt à tous les défis, convaincu de sa supériorité par rapport au commun des mortels (avec sa copine ou dans Paris à fond de cale ôte-toi de là que je passe, il est à claquer !). Nathalie Baye s'amène soudain à gauche de l'écran, plus de première jeunesse et sans maquillage. Avec ses jambes fines, son colt à la ceinture, admirée et crainte, un peu pète-sec en interrogatoires, sans détours face aux experts qui finassent, avec des sursauts d'humanité, du découragement... Une double vulnérabilité révélée pas à pas. Nulle grivoiserie autour d'elle, Jacques Perrin, Roschdy Zem aux petits soins... Jalil Lespert, qui démarrait sur les chapeaux de roue, écope du pire concours de circonstances qui soit. Des scènes très pointues restent en mémoire, toutes les étapes de "la bavure", le baptême, les dépositions avec interprète d'une diction hallucinante... Inoubliable aussi, la complicité affectueuse entre le jeune qui se fait les dents et la quinquagénaire qui transfère sur lui son fantôme. Pas tous les jours que le cinéma offre une vision acceptable de ce tandem (ironique scène du joint !)... Les derniers plans, plage et ressac, ce regard vers la caméra, donnent envie au spectateur de courir envelopper "Vaudieu" d'une grosse écharpe de laine mohair ! L.Ventriloque