Mabel Longhetti, une jeune femme sans aspérité ni traumatisme marquant, vit une grave dépression, conséquence d'une vie familiale monotone et de l'incompréhension de son mari et de leur entourage. Internée en maison de repos pendant quelques mois, son époux se rend compte de ce qu'elle représente pour lui et sombre à son tour dans la désolation. Le jour de son retour au foyer, tout le monde est là pour l'accueillir et elle ne parvient pas être à la hauteur de la situation...
>>> Un des films les plus bouleversants jamais tournés. Une douloureuse merveille où Gena Rowlands éclate de beauté et de talent, dans ce drame humain de la dépression...
Bibliographie
- Avant-Scène numéro 411
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1976
- Revue du Cinéma numéro 306
- Positif numéros 180-377
- Cahiers du Cinéma numéros 273-455/456
- Avant-Scène numéro 411
- Télérama numéros 1370-2203-2279
- Inrock du 10 mai 1995
Critiques (Public)
Ce film est une épreuve. Un cataclysme local composé de longs plans séquences à la limite de l’écœurement, tissant dans une même déchéance un groupe limité, prisonnier de formules primaires, incapables d’atténuer la longue descente aux enfers d’une mère au foyer, vaincue par le désintérêt et le désœuvrement d’un environnement sclérosé par la médiocrité.
Aucune aide extérieure ne semble susceptible d’enrayer l’anéantissement de ce mécanisme cérébral en vrille managé par des états d’âmes s’accaparant le territoire d’un faciès rongé par les tics.
"Une femme sous influence", implacable et grosse cylindrée sur les limites intellectuelles d’un site ne fonctionnant que par la bière et la grosse bouffe, couronnée d’un langage pulsionnel en fréquence avec un monde professionnel rudimentaire, dénonce les retombées inévitables s’acharnant sur un esprit cloisonné, réduit aux corvées, n’en pouvant plus et cherchant à s’extérioriser par la provocation.
Un site, sous l’emprise de ses propres dysfonctionnements, administre des individus sur le fil du rasoir de l’équilibre, dont une femme durement touchée par l’absence d’une véritable envergure représente la pierre angulaire.
Un film hors du commun, dont on ressort complètement vidé. Du jamais vu qu’il faut impérativement absorber dans sa totalité sans le condamner malgré un réel malaise devant ces images hallucinantes. JIPI