Mickael a dix-sept ans. Il passe cette année les rituelles épreuves du baccalauréat et continue opiniâtrement à s'entraîner avec l'équipe locale de judo dont il est par ailleurs le fringant capitaine. Parallèlement il vit une harmonieuse relation affective avec une copine d'enfance, l'expansive Vanessa. C'est par l'intermédiaire du nouveau sponsor du club, le riche Louis Steiner, qu'il fait la connaissance du fils de ce dernier, prénommé Clément, également judoka, dont il va finalement se rapprocher et en faire un ami proche. L'occasion pour le jeune garçon de découvrir un autre monde, fait d'aisance et de facilité, à l'opposé de son quotidien, où ses parents arrivent difficilement à boucler des fins de mois étriquées. D'un côté, superbe villa avec piscine, de l'autre, appartement exigu et drastique coupure d'électricité pour faire des économies. Bientôt les deux garçons et Vanessa forment un inséparable trio qui finira même par se rapprocher charnellement, dans une torride étreinte "post-sportive". Ce sera à la fois l'acmé de leurs complicités et le début d'une rapide dégradation de leurs proximités, Mickael de plus en plus étreint par une jalousie naissance et obnubilé par une nécessaire perte de poids, afin de pouvoir remplacer un camarade défaillant, lors d'une compétition, dans une catégorie inférieure à la sienne...
>>> Une intéressante première oeuvre fictionnelle, après un moyen métrage documentaire sur sa famille, réalisé cinq ans auparavant, déjà fort bien accueilli à l'époque par la critique, qui narre, sans état d'âme apparent, avec une indubitable distanciation et une fausse froideur, que d'aucuns nommeront une vraie pudeur, certains contradictoires émois de l'adolescence...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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