1864, un petit village montagnard, Verdi, habité par une paisible peuplade tchétchène de confession musulmane, voit son avenir en sombre et en perdition, depuis que les cosaques russes, dans une brutale volonté expansionniste, poussent la population locale à un volontariste exode vers la Turquie ou pire vers de radicales déportations imposées. Cela commence plutôt sournoisement, par une discrète tentative, de quelques sbires de la soldatesque, de voler un troupeau de ruminants, odieux larcin empêché par le courageux Vajia, un habitant chrétien de la cité dont la relation amoureuse avec la belle Eliso n'est pas toujours appréciée par l'ensemble des autochtones. Ce dernier décide de rejoindre la grande ville pour arracher une signature au gouverneur Melkinov qui avait promis dans le passé, de laisser les habitants du village en paix. C'est sans compter sur la vile trahison de Seidulla, le chef de la petite communauté, qui a toujours intrigué pour les envahisseurs russes. Bientôt l'inéluctable et fatal départ semble une triste évidence inévitable...

>>> Un étonnant souffle épique qui culmine dans l'extraordinaire scène mortuaire en l'honneur du décès d'une vieille femme, un mouvement de colère et de ressentiment de la population qui se transforme en une extraordinaire fête jubilatoire, au-delà de la peine et des souffrances. Un réalisateur géorgien décidément incontournable, régulièrement honoré par le Festival du Film Muet de Pordenone...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)