MATCH POINT - 2005

Titre VF MATCH POINT
Titre VO Match point
Année de réalisation 2005
Nationalité Grande-Bretagne
Durée 2h03
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 18
Date de sortie en France 26/10/2005
Thème(s)
Cinéma britannique (ORIGINE)
Tennis (tous pays confondus)
Hasard / destin
Ball-trap (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
ALLEN Woody
Chef(s) Opérateur(s)
ADEFARASIN Remi
Musique
LOLE Tim
Renseignements complémentaires
Scénario : Woody Allen
Distribution : TFM Distribution

Visa d'exploitation : 113 974

Nota :

* GOYA 2006 : Meilleur Film Européen
Acteurs
ARMSTRONG Alexander
RHYS-MEYERS Jonathan
KAYE Paul (2)
GOODE Matthew
COX Brian
WILTON Penelope
MORTIMER Emily
KELLY Janis
OKE Alan
GATISS Mark
JOHANSSON Scarlett
MANSFIELD Philip
KUNZ Simon
STREATFIELD Geoffrey
HEGARTY Mary
PENRY-JONES Rupert
WHYMARK Patricia
O'DONNELL Anthony
RAISON Miranda
KEEGAN Rose
TELFORD Zoe
NESBITT James
TYZACK Margaret
HANDY Scott
GILCHRIST Emily
CADELL Selina
CHAPMAN Georgina
SALMON Colin
KEBBELL Toby
PEMBERTON Steve
LIMA Michelle
BREMNER Ewen
BOTES Morne
MURPHY Dawn
KING Ted (2)
FORTUNE John
Résumé

Ancien joueur de tennis chevronné, Chris Wilton, issu d'un milieu modeste, s'est fait engager dans un sélect club privé londonien où il a comme élève, entre autres, un certain Tom Hewett dont la famille prospère et prolifère, de génération en génération, dans les affaires. Rapidement introduit dans la sphère familiale du garçon, Chris commence une liaison avec Chloe, la soeur de ce dernier, relation finalement appréciée par les parents de la demoiselle, ce qui est loin d'être le cas de celle liant Tom avec une débutante et séduisante actrice américaine prénommée Nola. C'est à partir du moment où notre jeune arriviste jettera son dévolu sur Nola que l'engrenage fatal se mettra inexorablement en route et que le drame se précise... 

>>> Un petit bijou d'amoralisme, réalisé avec maestria et conviction par notre exquis et subtil metteur en scène, interprété par des acteurs somme toute parfaits, avec en plus une incontestable virtuosité dans la réalisation, fluide, légère, maîtrisée...

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2006
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 605
Critiques (Public)
L'histoire se déroule dans un famille aristocratique londonienne, apparemment calme et sans soucis. Au fur et à mesure, se dévoile l'envie, l'adultère, le doute pour aboutir à un meurtre. Avec un scénario bien calibré, des acteurs compétents et une réalisation irréprochable, Woody Allen marque les esprits une fois de plus. On est incontestablement en deçà de ses meilleures réalisations, mais il reste très plaisant à voir. Seuls certaines scènes traînent en longueur, mais cela n'est pas franchement un mal, car le reste est bien rythmé. Sorti en novembre dernier dans les salles, il reste un de mes films préférés de l'année 2005.
Toutes mes critiques sont sur http://cinephiles.over-blog.net, merci d'y aller

Un des pires Woody Allen, totalement raté (lourdeurs et invraisemblances à n'en plus finir) qui m'a fait prendre la décision de ne plus voir ses films tant qu'il s'en tiendra à un rythme de 3 à 4 réalisations par an... J'ai tenu parole car il a bien besoin de vacances. Comment pouvez-vous faire figurer un tel navet dans la liste des 18/20 en compagnie de films réellement méritants? Sincères salutations.

"N’être jamais venu au monde est peut-être le plus grand des bienfaits". Dans certaines circonstances, l’existence n’est conditionnée que par le hasard, il suffit d’avoir de la chance et de survivre, en camouflant à perpétuité un sentiment de culpabilité. Chloé est fine, douce, protectrice, attentionnée. Formatée pour le mariage et la descendance, elle se révèle rapidement ennuyeuse, trop conventionnelle dans une vie toute tracée où le futur conjoint se capture, se façonne, puis se conserve en bouteille, dans des voitures de fonction, des bureaux spacieux et des notes de frais illimitées. Un cocon perpétuel dans une prison dorée, sous dépendance patriarcale. Nola est hors norme, libre, attirante, indécise. L’autre côté d’une voie royale gérée par l’ennui. Son instabilité professionnelle attise une envie d’aguicher, de mettre à l’épreuve, un regard attisé, déconnecté d’une procédure de fidélité. Adepte de jeux pervers, elle se donne sous la pluie ou en lieu clos, en sacrifiant des dessous offerts au plaisir. Les méfaits d’une superficialité, maitresse incontestée d’une terre aisée, sont contrecarrés par un besoin de vivre les hasards du lendemain, en lâchant ses sens en liberté. Un esprit ouvert à l’expérience charnelle contre un autre, obnubilé par la grossesse. Les jeux de l’amour en conflit avec un mécanisme de vie sans surprises. La sécurité du domaine contre l’extase du moment. La vieille Albion, étriquée par les principes, se retrouve ébouriffée par un oncle Sam aux mœurs instables et grivois. La conception d’un enfant passe par la passion, loin d’un projet de fécondité. Dans un premier temps la peur du lendemain excite plus qu’une sécurité à temps complet. Un éternel conflit entre l’amour traditionnel et un manque de volupté, qu’il faut conquérir sur d’autres terres. Woody Allen sort enfin de ses épuisantes rafales de discussions monocordes, en positionnant de nouvelles valeurs, dans une filmographie bien souvent répétitive. "Match point" est un film surprenant, captivant de bout en bout, métaphysique dans ses dernières images. Une intrigue conventionnelle dévoile un opus sombre, montrant la montée en puissance de toute la machinerie d’un processus passionnel amoureux, menant les principaux protagonistes vers la dépendance, l’hystérie et l’aliénation. Le dilemme majeur, entre la lâcheté d’un amant ayant besoin d’assouvir un besoin de luxure, tout en sauvegardant sa sécurité matérielle. Beau travail, bravo. JIPI