Serveuse dans un bar lesbien, Agnès vit une existence morne et solitaire dans un quelconque appartement d'un vieux motel isolé en rase campagne. A coté de ses pompes et de ses souvenirs, elle angoisse de la libération anticipée de son ex-mari qui semble la harceler de perturbants coups de téléphone anonymes. Lorsque sa copine R.C. débarque un soir avec quelques lignes de coke et un perturbant copain perturbé, l'horizon morose de la jeune femme semble s'éclaircir doucement, dans une insinueuse et confuse complicité avec l'étrange garçon. En effet, ce dernier affirme être poursuivi par certains "hommes de l'ombre" d'une menaçante engeance mondialiste, après s'être échappé d'un hôpital ultra-secret où il fut la victime de moult expériences barbares et occultes. Sourdes inquiétudes bientôt supplétives à l'apparition de minuscules et mystérieux insectes aux douloureuses piqûres dérangeantes et démangeantes...

>>> Dommage que le film ne joue pas plus longtemps, plus subtilement sur les deux bascules envisageables, croissante paranoïa individuelle ou insidieux complot généralisé et verse ensuite dans une claustrophobie grand-guignolesque et suicidaire. On aura tout de même appris comment se passer de l'aspirine ou d'un dentiste, en cas de puissante névralgie à une souffrante molaire un peu trop rétive...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)