Lucien dirige d’une main de fer une école de kick-boxing, dans un quartier populaire d’Amsterdam. Son rude sacerdoce qu’il fait partager à une dizaine d’adolescent(e)s, plusieurs fois par semaine, lui permet surtout de dissimuler et d’évacuer la lancinante douleur et l’indirecte culpabilité du décès de son épouse et de sa fille, dans un accident de voiture, il y a bientôt deux ans. Sa dureté, son intransigeance et sa rigueur envers son fils âgé d'une quinzaine d'années, prénommé Mitchel, s'exposeront en plein jour et devant les invités d’un barbecue pour fêter l'anniversaire du garçon, lorsque ce dernier manifestera d’une façon ironique et provocatrice, son opposition à l’étouffante éducation paternelle. Désormais rien ne sera plus pareil...

>>> Enième variation sur le thème archirabattu du "pauvre adolescent incompris, brimé par un parent obtus, qui reconnaîtra finalement ses torts" avec l'inévitable réconciliation des générations, quelques minutes avant la fin du film, correctement réalisée (c’est le minimum syndical) et studieusement interprétée (c’est la moindre des choses) pour ne pas finir prestement dans le ghetto des oeuvres médiocres...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)