MARIE-ANTOINETTE - 2005

Titre VF MARIE-ANTOINETTE
Titre VO Marie Antoinette
Année de réalisation 2005
Nationalité Etats-Unis
Durée 2h00
Genre HISTORIQUE
Notation
Date de sortie en France 24/06/2006
Thème(s)
Biopic (Cinéma américain)
Révolution française (tous pays confondus)
Feux d'artifice (tous pays confondus)
Aristocratie, noblesse et royauté (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
COPPOLA Sofia
Chef(s) Opérateur(s)
ACORD Lance
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Sofia Coppola
Distribution : Pathé Distribution

Visa d'exploitation : 115 263
Acteurs
DUNST Kirsten
FAITHFULL Marianne
COOGAN Steve
BERENFELD Mélodie
DAVIS Judy
SCHWARTZMAN Jason
ARMESTO Sebastian
WEAVER Al
HENDERSON Shirley
SHANNON Molly
TORN Rip
BOUVET Jean-Christophe
BOUTON Solène
BOTTOMS Io
SALLETTE Céline
OUMANSKY André
ARGENTO Asia
GALLIENNE Guillaume
CLEMENT Aurore
SCARPITTA Jean-Paul
ROLLAND Lucien
NIGHY Mary
POIDATZ Clémentine
MICELLI Camille
FORTUNE Paul
LANDEAU Alexia
SHERIDAN Joe
BOORMAN Katrine
ADLER Sarah
STEHLE Jean-Marc
BYRNE Rose
JASMIN Paul
LEPLAY Francis
LANCE James
AMALRIC Mathieu
BRANDT Carlo
NEAL Raphaël
GUEGUEN Marie-Cécile
ARNOLD John
HUSTON Danny
DELPEYRAT Scali
VAN BARTHOLD Chloé
BONA Gaëlle
HARDY Tom
DOHERTY William
GOULD Dominic
SCOTT Fabrice
DOUTEY Alain
BARRETT Bo
COTILLARD Laurent
MALERBA Joseph
GROSSET Manon
BONASTRE Xavier
GERMAIN Aurélien
CYR Laurent
DELFOSSE Daniel
GARLAND Gabriel
BROSSARD Laurence
ACKERMANN Capucine
BOUVARD Phil
DORNAN Jamie
RUBINSTEIN Amanda
GLASER Sabine
GODET Héloïse
MATHURIER Laure
HELIES Philippe
MARTIN-VARROY Alexandre
LAMAR Dorli
AUZIZEAU Philippe
PHOENIX
Résumé

Intelligente et intéressante évocation de la vie de la reine Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI, depuis son enfance jusqu'à sa dramatique mort sur l'échafaud .....

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 612
Critiques (Public)
Ne vous attendez pas à une reconstitution historique, c'est loin d'être le cas et Sofia Coppola ne l'a d'ailleurs jamais prétendu. Elle a choisi de recréer Versailles à travers les yeux de Marie-Antoinette, adolescente pas complètement passée à l'âge adulte. Ainsi, on y écoute du rock, on y joue un soir sur deux, on y rigole, et on s'autorise quelques petites dérives (même le roi)... Certains diront que Sofia Coppola a profité du succès de "Virgin Suicides" (mérité) et de "Lost in Translation" pour tourner un film à gros budget et se reposer sur ses lauriers. Certes, c'est un film à gros budget. Mais la cinéaste ne s'est pas « reposée », loin de là. Sans pour autant égaler son premier film, elle nous sort en permanence des plans superbes qui illustrent en permanence l'état émotionnel de la jeune dauphine, puis reine, de France. Les petites touches d'humour ou de caricature, qui agrémentent çà et là le film, et la présence de Kirsten Dunst, aussi parfaite (dans tous les sens du terme...) que d'habitude, ne font que le rendre plus réjouissant. Malgré quelques scènes de jeu un peu trop à rallonge, Marie-Antoinette est un film sur une personne et non sur une époque, mais est en tout cas très réussi.   Sylvain BRUNERIE

Tout cela est ridicule, tout cela est Versailles. Marie-Antoinette, livrée clefs en main au sinistre royaume de France, fait ses adieux à ses premiers accompagnateurs existentiels, en distribuant de généreuses accolades à un nouvel environnement déconnecté des effusions. Millésimée en fonction du galbe de sa gorge, "l'Autrichienne" offre des sourires d'adolescentes à des regards austères et voyeuristes, se pâmant devant des premiers pas difficiles où parmi cette nouvelle réglementation des comportements, la flatterie due à une favorite fuyant l'agonie d'un roi, montre la détermination soumise d'une future reine de France. La cour est terne malgré la surdose de poudrage, les affinités ne peuvent surgir que de dames de compagnies, riant de visages décrépis, au seuil de la poussière, s'endormant lors de cérémonie. Les levers matinaux sont un protocole offrant un lit consumé par l'absence d'un futur roi préférant découvrir à la chasse les premiers rayons phoebusiens. La médisance est présente à tous les repas, les rouages politiques s'imposent à l'étude d'une féminité désintéressée, préférant offrir un naturel spontané lors d'une représentation lyrique. Une mère rappelle qu'une senteur offerte conforte une mission, pour cela il faut prendre l'initiative, le dauphin doit consommer cette blondeur pale au sourire éclatant venue du froid, visage d'une alliance apaisant pour quelques temps les appétits guerriers de deux géants européens. En attendant l'accomplissement du grand œuvre, la belle s'éveille, place à la fête et surtout à une dépense entretenant crescendo les décibels d'un peuple grondant. Le rouge des petits fours se déguste sur des fontaines de champagnes, le beau militaire croule sous l'œillade, la belle est dans la trappe où cernes, robes noires, courbette balconnée, torches et fourches affamées se profilent à l'horizon. Une juvénile euphorie de base se fane inexorablement devant la prolifération des interdits, le mal alimente de lui-même un jeune esprit par une matière non comprise, puis acceptée librement. L'apaisant rose dominateur dissimule le trépas à court terme, Marie-Antoinette en se révoltant contre l'indifférence d'un lourd protocole codifié, attise une finalité récurrente, depuis la nuit des temps : la fuite devant le mort de faim. Sans être outrageusement grisé par ce parcours historique connu de nous tous, on peut néanmoins lui attribuer l'éloge d'une bonne maîtrise, la lutte existentielle en milieu trouble nihilise blocages et scrupules, offrant l'éclosion d'un visage épanouie dans des comportements choisis. Marie-Antoinette adopte des identités modulables en fonction d'un ressenti, femme et mère fusionnent dans des lits ou en pleine nature, en attendant les inconforts de la Conciergerie. JIPI