La grande mégalopole de Milan. Un incisif banquier véreux (Ugo) et son obscur staff, mis sur écoutes par une conséquente équipe de la police financière dirigée par une énergique femme-flic (Rita) en pleine crise affective et sentimentale avec son ténébreux compagnon (Pietro) dont les parents vivent, ensemble depuis des années une merveilleuse proximité ; une prostituée d'origine slave (Bianca) vénérée par un ancien taulard amoureux transi (Otello), un jeune employé d'un supermarché fort naïf (Gerry) qui se laisse stupidement séduire par un égotiste mannequin de mode et de frime (Elodie), maîtresse attitrée de notre financier corrompu, mais aussi par le piège sournois de l'argent facilement obtenu, vite dépensé...
>>> La tendance actuelle est au "film choral" (si l'on fait exception des sempiternelles et inutiles bavures lelouchiennes) dont les meilleurs fleurons restent "21 grammes" et "Babel" tous deux réalisés par Alejandro Gonzalez Inarritu qui cette fois-ci se conjugue et se décline à la manière transalpine, mais en mode mineur et bancal, traversé par certains personnages, souvent flous voire inconsistants, eux-mêmes côtoyés par d'autres protagonistes convaincants et convaincus, à la présence certaine. Mais les voix sont dissonantes et la mayonnaise italienne a tourné. Vanitas vanitatis...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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