Alors que l'Allemagne s'enfonce de plus en plus inexorablement vers une inéluctable défaite, après la débâcle hivernale de Stalingrad (1942-1943) la résistance intérieure contre les folies guerrières du Führer se fait plus dense, plus incisive. Partout dans le pays, des petits groupes de résistants allemands se constituent dont le plus connu, "Die weisse Rose" prend racine et s'épanouit à l'Université de Munich sous l'impulsion de quelques étudiants dont Sophie Scholl et son frère Hans. Ils seront arrêtés le 18 février 1943 après avoir lancé des tracts anti-nazis, rapidement inculpés puis condamnés à mort, exécutés quatre jours plus tard...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéros 530, 540, 542 et 543
- Annuel du Cinéma 2007
Critiques (Public)
Troisième film projeté par l'association franco-allemande de Sommières, en association avec le cinéma de Sommières le Venise, "Sophie Scholl" vaut les deux premiers, "Good Bye Lenin" et "The Edukators". Politiquement engagé (comme les deux autres), ils nous montrent les derniers jours de la vie de Sophie Scholl, résistante allemande qui aime par-dessus tout la liberté. Elle ne supporte pas la prison, dans laquelle elle doit passer une bonne partie de son temps, et profite de tout lien de soleil, de tout lien vers l'extérieur.
Vers le début du film, on trouve une séquence particulièrement haletante et stressante, celle de l'action risquée menée par Sophie et son frère, vraiment très réussie (la séquence, pas l'action...). Ensuite, il y a beaucoup de scènes d'interrogatoire, un peu répétitives au final, mais dont le point fort sont les dialogues, tirés d'archives, très bien trouvés, et pertinents (je parle de ceux de Sophie Scholl, qui se trouve des fausses raisons et des faux alibis).
Enfin, on arrive vers la scène finale et celles qui précèdent. Grands moments d'émotion, larmes qui coulent, acteurs sincères et émouvants. Un film magnifique.   Sylvain BRUNERIE