LA RAISON DU PLUS FAIBLE - 2006

Titre VF LA RAISON DU PLUS FAIBLE
Titre VO
Année de réalisation 2006
Nationalité Belgique / France
Durée 1h56
Genre DRAME SOCIAL
Notation 16
Date de sortie en France 19/07/2006
Thème(s)
Cinéma belge (ORIGINE)
Laveries automatiques, blanchisseries et autres pressings (tous pays confondus)
Grands magasins et supermarchés (tous pays confondus)
Milieu médical (Cinéma belge)
Jeux (cartes)
Handicapés moteurs (Cinéma belge)
Milieu ouvrier (Cinéma belge)
Tatouages (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BELVAUX Lucas
Chef(s) Opérateur(s)
MILON Pierre KATSOURIDIS Dinos
Musique
DEL FRA Riccardo
Renseignements complémentaires
Scénario : Lucas Belvaux
Distribution : Diaphana

Visa d'exploitation : 112 095
Acteurs
BELVAUX Lucas
CARAVACA Eric
SEMAL Claude
DESCAMPS Patrick
REGNIER Natacha
BELVAUX Elie
MELKI Gilbert
VALENTINO Félix
THOMAS Luc
RUTTEN Renaud
RUSSO Giovanni
LEJEUNE Luc
HEBRANS Théo
DULLERS Raymonde
CRAHAY Christian
CAMBIER Andrée
BISCONTI Danièla
ANCIAUX Philippe
Résumé

Liège l'industrielle, où ce qu'il en reste désormais, c'est-à-dire des milliers de licenciés, d'handicapés et de chômeurs, à la masse, à la casse. Trois d'entre eux ont l'habitude de se retrouver au café du coin, à taper le carton, entre la pénombre du matin et la grisaille du soir. Il y a Patrick, bardé de diplômes qui ne trouve aucun travail et s'occupe de la maison et du môme, alors que sa compagne Carole s'exténue dans une anonyme laverie industrielle. Il y a Jean-Pierre dans son fauteuil roulant, paralysé après un stupide accident de travail. Et puis Robert, chômeur de la faillite métallurgique, mis à la porte après trente années de labeur. Sans oublier l'affable Marc, récemment sorti de taule après le braquage d'une station-service qui travaille de nuit dans une usine d'embouteillage de bière, obligé de pointer chaque matin au commissariat de police le plus proche. Il suffira finalement d'une lente maturation des frustrations individuelles, d'un banal incident dans le quotidien (la mobylette de Carole tombe définitivement en rade, l'obligeant à prendre encore plus matinalement un bus de banlieue) pour que ces ferments de désespoir et d'incivilité se transforment en d'irréversibles démarches délictuelles avec pour ultime dessein, le casse d'une usine de la contrée qui a pour troublantes habitudes de régler leurs comptes en argent liquide, de main à main, en toute discrétion, sans longues tergiversations ou scrupules...

>>> D'après un fait divers authentique, une oeuvre largement dans l'air du temps, épiphénomène d'un capitalisme monstrueux qui génère ponctuellement ces désespérés à la petite semaine, petits-fils impuissants de Baader, Mesrine et Robin des Bois, dans une oeuvre de qualité qui confirme à nouveau l'excellence d'un Lucas Belvaux décidément incontournable dans sa démarche de revendication citoyenne...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Positif numéros 545/546
- Ciné-Feuilles numéros 526/527 et 531
- L'Annuel Cinéma 2007
- Avant-Scène numéros 553/554 et 557
- Cahiers du Cinéma numéro 614
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Jeune Cinéma numéros 303/304
- Fiche du Cinéma numéro 1832
- Télérama numéro 2949
Critiques (Public)
Pour sa première sélection à Cannes, Lucas Belvaux a choisi de parler d'un sujet d'actualité : le travail. C'est honorable. Les personnages qu'il nous présente sont attachants, en partie grâce aux acteurs talentueux qui les interprètent. Les décors choisis (les usines et les machines, qui contrastent avec les petits jardins...) donnent une ambiance particulière à ce film, et ses séquences soignées et bien filmées le rendent encore plus attrayant au premier coup d'oeil. Mais ce qui retient moins notre attention (la mienne en tout cas), c'est que le scénario est beaucoup moins réfléchi. Ainsi, certains points sont invraisemblables (comme toute cette histoire de scooter rouge, ou encore la rapidité avec laquelle ils trouvent une voiture ouverte et la démarrent), d'autres points sont bizarres ou illogiques. Malgré un scénario qui aurait plus être plus recherché, la qualité esthétique de La Raison du plus faible vaut le coup d'oeil. Sylvain BRUNERIE

C'est très bien et ça reste du cinéma.