Atteint d'un irrémissible cancer du pancréas en phase terminale, le dénommé Max dérobe dans la caisse noire de son meilleur ami Hans, un efficace concessionnaire de voitures hauts de gamme, une conséquence somme d'argent pour un départ sans retour, en direction de l'Amérique septentrionale afin d'y passer ses ultimes "vacances", sous le soleil mexicain, en attendant la mort prochaine, allongé sur un quelconque hamac de rêves. Un fâcheux accident de voiture, entre soudaine panique incontrôlable, sinueuses routes glissantes et prégnants penchants suicidaires, lors de sa nocturne fuite éperdue, le fait dévaler un petit ravin et se retrouver, complètement groggy, dans la cour de la ferme de la solitaire Emma qui s'occupe d'un modeste cheptel de porcs, avec une débordante attention et une réelle affection. Réveillée par le tonitruant fracas de la vertigineuse chute, la solide demoiselle extrait, non sans quelques peine et curiosité, le jeune homme évanoui et le transporte dans sa chambre...

>>> Une étonnante et lumineuse seconde oeuvre, confirmant à nouveau l'éclatant renouveau d'un cinéma allemand longtemps moribond, fragile et brutale comme la vie et ses nombreux aléas existentiels, incertaine et débordante comme un désarmant sourire désarmé, violente et radicale comme une longue lame acérée qui vous délivre, enfin. Le bonheur d'Emma, c'est aussi le nôtre...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)