LOVE SONG - 2004

Titre VF LOVE SONG
Titre VO A love song for Bobby Long
Année de réalisation 2004
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h59
Genre MELODRAME
Notation
Date de sortie en France 13/09/2006
Thème(s)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
GABEL Shainee
Chef(s) Opérateur(s)
DAVIS Elliot
Musique
LARSON Nathan
Renseignements complémentaires
Scénario : Shainee Gabel
d'après le roman : "Off magazine street"
de Ronald Everett Capps .....
Distribution : SND

Visa d'exploitation : 116 128
Acteurs
TRAVOLTA John
JOHANSSON Scarlett
MACHT Gabriel
UNGER Deborah
RHODES Dane
JENSEN David (2)
CRAWFORD Clayne
SHROYER Sonny
BREAUX Walter
SUTTON Carol
KOLE Warren
JOHNSON Bernard
GRIFFIN Douglas M.
MADDOX Earl
MAYE Steve
BRADY Don
MAC CULLOUGH Patrick
MAC CULLOUGH Patrick (2)
COCHRAN Leanne
LOREN Nick
ALLEN Brooke
WHITNEY Doc
Résumé

Pursy Will, à la mort de sa mère, retourne dans la maison de son enfance, pour y trouver sur place, deux amis de la défunte, Bobby Long, un ancien professeur de littérature et son protégé, Lawson Pines. Ceci, en toute légalité, comme le stipule le testament notarial .....

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2007
Critiques (Public)
Ca faisait longtemps que je n'avais pas commenté un film sur ce blog. J'ai pourtant vu quelques films ces temps, mais mon activité propre m'empêchait de me livrer à cet exercice. Il y a quelques semaines, j'avais mis le DVD de "Love song" (titre original : "A love song for Bobby Long") dans mon lecteur, et très fatigué, j'avais abandonné le visionnage trente minutes plus tard. Il est vrai que pour profiter pleinement de ce film réalisé par Shainee Gabel et sorti fin 2006, il faut être particulièrement attentif, et hier soir je me décidai à le remettre et à aller au bout de ses deux heures. Pendant le film, on peut vite se laisser aller à somnoler ou à rêvasser et bizarrement dans ce cas précis, ça n'a rien de péjoratif. En effet, la mise en scène, le jeu des acteurs et la manière dont le sujet est traité font que l'on se fond complétement dans cette ambiance champêtre, douce et mélancolique de la Louisiane... et c'est vraiment très agréable. Je me voyais presque en train de siroter une limonade à l'ombre d'une maison lors d'un après-midi torride dans cette belle et paisible, presque hors du temps Louisiane. L'histoire ? Une jeune femme, interprétée par la très belle et "ambigüe" Scarlett Johansson, retrouve malgré elle son passé à la mort de sa mère. Devant cohabiter avec deux écrivains paumés et alcooliques, joués par John Travolta et Gabriel Macht, elle va redécouvrir certaines valeurs de la vie qui lui semblaient à jamais perdues. En se côtoyant sur ce chemin initiatique, les trois "colocataires" vont, entre deux "conflits", percer le mystère de chacun et se découvrir des liens inattendus. L'atmosphère du film est superbe... c'est marrant, j'ai retrouvé dans le personnage de "Bobby Long" (Travolta) le "docteur" que j'interprétais sur scène l'an dernier dans "La mer est trop loin". Le film n'étais pourtant pas encore sorti, et si les deux histoires n'ont rien à voir, il y a des similitudes troublantes au niveau de l'atmosphère générale qui s'en dégage. Un passage obligé entre deux états, la transition entre un hier qu'on veut tous oublier, et un demain plein d'espoir et de promesses. La nonchalance, et le plaisir de profiter du moment présent... voilà ce que m'a inspiré "Love song". Les acteurs ont su trouver leurs marques au cours de cette douce ballade en terre de Louisiane. Scarlette Johansson incarne une jeune femme à la recherche de rien de précis et qui va se révéler grâce à ses deux compagnons de misère. Comme dans "Match point", on est surpris tout au long du film de découvrir tant de grâce chez cette jeune femme... qui à première vue passerait presqu'inaperçue. Le personnage de Gabriel Macht, acteur que je ne connaissais pas, est un homme encore jeune qui pourtant semble figé, voir sous l'emprise de quelque chose. Il n'avance plus dans la vie ou ne veut plus avancer. L'alcool... est comme un refuge dans lequel il espère sans doute oublier ce qu'il est au fond de lui-même. Jolie prestation de l'acteur qui n'en fait pas des tonnes, il reste à sa place, ne s'impose pas... Comme son personnage, il existe sans avoir besoin de le démontrer. C'est sans doute ça qu'on appelle... jouer ? "Bobby Long" incarné par John Travolta est un ancien écrivain et professeur littéraire qui a sombré dans l'alcoolisme et qui végète en mettant tous ses espoirs dans son ami "Lawson" (Gabriel Macht). On sent qu'il est torturé par un drame dans son passé... mais on a quand même du mal à le définir. J'aime beaucoup John Travolta comme acteur, mais dans "Love song" et c'est mon seul bémol concernant ce film, je le sens perpétuellement entre deux eaux, comme s'il doutait en permanence de la manière dont il doit jouer son "Bobby Long". Vieilli pour l'occasion, il adopte parfois l'allure d'un vieillard, alors que son visage reflète un âge de 50 ans. Parfois à l'inverse, il a un jeu et des mimiques plus appropriés à un homme de trente ans... Et ce décalage concernant ce personnage le suit tout au long du film. Etait-ce voulu ? Je ne crois pas, car cela ne semble pas apporter un "plus" au film. Je regrette ce décalage dans l'interprétation de son personnage... car au final, on ne sait jamais s'il s'agit d'un vieillard étonnamment jeune d'esprit ou au contraire s'il s'agit d'un quinquagénaire particulièrement usé par la vie. On saura à la fin du film qu'au moment de l'histoire, il a 49 ans... alors là, je ne comprends plus rien ! Cependant, "Travolta" reste "Travolta" et passage presqu'obligé, il arpentera encore dans ce film le parquet d'une salle de danse dans un style moins remuant que dans "Grease", certes... et c'est logique ! Que dire en conclusion ? "Love song" est un joli film servi par une jolie histoire...et par de bons, voir très bons comédiens (et "Travolta" en fait partie, même s'il ne livre pas ici sa meilleure copie). Après ce film, je ne suis pas remué aux tripes, et vous devez trouver ma critique bien "gentillette". Et vous avez raison... il est parfois très agréable de prendre du plaisir à regarder un film sans se sentir obligé de se poser une multitude de questions...  Pierre Troestler