Tout le monde a encore en tête, non sans un furtif frisson rétrospectif, la dramatique situation mondiale, il y a quelques années, lorsqu'un mystérieux nuage radioactif provoqua l'incroyable et inattendu réveil des morts et leur mutation en de redoutables et voraces anthropophages. Maintenant tout danger est écarté, grâce au célèbre professeur Hrothgar Geiger et son ingénieuse invention, l'ingénieux et fameux "collier domestiqueur". En effet, depuis lors, il suffit désormais de doter le dévorant et hargneux cannibale mort-vivant de ce manchon électronique, astucieusement placé à l'encolure, pour le rendre soumis et serviable à souhait. Deux diodes rouges signalent la bonne marche de l'instrument et une télécommande annexe permet de "stimuler" activement, voire douloureusement les réactions du docile quidam réssucité. Il est ainsi de bon ton et socialement apprécié d'avoir à sa disposition quelques uns de ces obéissants zombies pour les moult tâches domestiques. Désormais existe donc une parfaite harmonie entre les fringants humains et les indolents morts-vivants, avec bien sûr certains inévitables dérapages bien vite réglés dans les précieux centres de récupération des zombies défectueux. Deci, delà quelques rares familles ne se sont pas encore laissées convertir à ce progrès quotidien et répugne toujours à employer ces ex-mordants congénères. C'est le cas de la paisible famille des Robinson habitant la tranquille banlieue de Willard dont Bill, l'insipide chef de famille, reste profondément traumatisé pour avoir dû tuer son propre père lors de la mémorable guerre opposant l'humanité entière à ses milliers de morts récents. Pourtant, il devra se ressaisir, car sa pimpante épouse Helen vient d'acquérir un dévoué employé de maison d'outre-tombe que leur espiègle jeune fils Timmy baptisera du canin et mordant prénom de Fido...

>>> Petit film canadien plutôt original, parodique des oeuvres du genre, souvent drôle et bienvenu, indirecte critique de l'American Way of Life, censé se dérouler dans les florissantes années 1950 qui manque tout de même de folie iconoclaste et de délire scénaristique (comme la rare scène de l'entraînement armé des élèves d'un collège pour abattre les éventuels zombies récalcitants); une percutante démesure qui avait fait le bonheur d'un film comme "La course à la mort de l'an 2000" ... 
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)