TOUT EST PARDONNE - 2007

Titre VF TOUT EST PARDONNE
Titre VO
Année de réalisation 2007
Nationalité France
Durée 1h45
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 26/09/2007
Thème(s)
Adolescence (Cinéma français)
Relations entre père et fille(s) (Cinéma français)
Drogue -consommation- (Cinéma français)
Cimetières (tous pays confondus)
Ecrivains (Cinéma français)
Overdose (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
HANSEN-LOVE Mia
Chef(s) Opérateur(s)
AUFFRAY Pascal
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Mia Hansen-Love
Distribution : Pyramide

Visa d'exploitation : 112 185

Nota : le film est dédié à la mémoire du producteur Humbert Balsan .....
Acteurs
BLAIN Paul
FRIEDRICH Marie Christine
ROUSSEAU Victoire
ROUSSEAU Constance
FRANCK Carole
ROSS Olivia
LANGLOIS Alice
BONGARD Pascal
MEIRINGER Alice
DALIOT Katrin
FISCHER-DIESKAU Elena
BUCHRIESER Franz
DUNETON Claude
MIMOUN Patrick
CASTELL Dominik
AMAND Wieland
LENZ GALAMBOS Luis
KNOLL Elias
SCHALL-CARMA Barbara
NESTROY Markus
STERNBERG Anatole
WIMBERGER Peter
LECRIVAIN Marion
LE PICARD Sarah
DRAY Lionel
LANCINO Maxime
ATTARD Fred
ACHOULINE Daphné
FRERET Betty
BUOT François
HARLEY Ludo
ASSAYAS Antoine
PODDIGHE Gianfranco
ROUSSEAU Eléonore
BASTIDE Helene
Résumé

Premier long métrage d’une jeune réalisatrice qui fit ses gammes cinématographiques des "trois" côtés de la caméra, devant l’objectif, comme actrice dans deux films d’Olivier Assayas : "Fin d’août, début septembre" (1999) et "Les destinées sentimentales" (2000), derrière l’objectif, comme cinéastes de trois courts métrages, "Après mûre réflexion" (2003) "Un pur esprit" (2004) et "Contre coup" (2005) et en marge de la caméra, comme critique aux Cahiers du Cinéma entre 2003 et 2005. C’est donc munie de ses conséquents bagages, que Mia Hansen-Love, vingt-six ans, nous propose une oeuvre débordante d’émotions et d’aménité qui s’ordonne en lieux et temps sur trois périodes marquantes de l’histoire d’un jeune homme profondément sensible et vulnérable en bordure de ses affections, de ses démons et ses abandons.

(1) Vienne 1995 :un couple franco-autrichien, Victor et Annette, et leur petite fille Pamela, vivant dans une parfaite symbiose affective, un bonheur paisible et quotidienne. Il refuse de poursuivre le même chemin professionnel que sa compagne, enseignante (en histoire de l’art) et préfère se consacrer à l’écriture. Vagabondages urbains, errances citadines, rêveries cannabiques, affectives complicités avec l’accueillante famille de son épouse, nombreuse, ouverte, joviale...

(2) Retour à Paris :ce qui sous la torpeur viennois n'était qu'anecdotique et fugace, se révèle dans l’ivresse parisienne, comme une douloureuse vérité déconcertante : Victor se drogue de plus en plus fréquemment et sa relation de dépendance, conjuguée avec une liaison amoureuse va provoquer la séparation, puis la fatale rupture du couple. En effet, une rencontre tout d’abord fortuite, puis coutumière avec une suicidaire junkie prénommée Gisèle (excellente Olivia Ross) instaure d'impérieux et fallacieux liens (sexe et sentiments) et des besoins (héroïne) de plus en plus prégnants, dans une fatale addiction au mortel engrenage...

3) Pamela (onze ans plus tard) : maintenant devenue une délicieuse adolescente, vivant depuis quelques années à Paris, après un long séjour au Venezuela avec sa mère, la jeune fille aura enfinl'occasion de retrouver son paternel, rasséréné, pleinement assagi de ses flottements passés et de (re)construire ce qui avait été laissé en chagrine déshérence affective. Il aura suffit d’une opportune rencontre avec la sœur de Victor, pour induire, avec subtilité et délicatesse, de nécessaires et attendues retrouvailles. Pour un court moment seulement...


>>> Si le scénario ne brille guère par une réelle et flagrante originalité, la composition artistique de l'ensemble des acteurs se révèle lumineuse et sans faille et l’oeuvre dégage une indéniable et diffuse mélancolie, constellée des lancinantes brisures d'une insidieuse et persistance résignation. Celle qui hante et submerge ceux qui savent que rien ne perdure et que tout sera tôt ou tard, pardonné, oublié. A mettre aussi au crédit du film, une pénétrante mélopée de Matt Mac Ginn, "Coorie Doon" accompagnant en filigrane ce premier film émouvant et fragile, au final intensément douloureux qui laissera au coeur d'incisives marques indélébiles...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

"Was heute müde gehet unter
Hebt sich morgen neugeboren
Manches bleibt in Nacht verloren -
Hüte dich, bleib wach und munter" !


Ce qui décline aujourd’hui, fatigué
Se lèvera demain, dans une renaissance
Bien des choses restent perdues dans la nuit
Prends garde, reste alerte et plein d’entrain" !


(Joseph von Eichendorff)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2008
- Cahiers du Cinéma numéro 627
Critiques (Public)