Haddonfield (Illinois) un 31 octobre.

Les Myers, une famille plutôt déglinguée, entre une mère danseuse nue dans un quelconque night-club pour noctambules salaces et solitaires, un éructant et impotent second mari, veule et grossier à souhait et en permanence, une délurée adolescente qui ne pense qu'à se faire serrer par son mâle et fougueux camarade de classe et, "cerise sur le troupeau", un "adorable" petit gamin, prénommé Michael, pervers jusqu'au bout des ongles, adorant torturer à l'extrême ses fragiles animaux de compagnie. Mais le malfaisant garçonnet, visage angélique et duplicité extrême, passera vite à d'autres brutales réjouissances, bien plus consistantes : un camarade de classe un peu trop brusque se retrouve battu à mort dans une discrète clairière, son adipeux et graveleux beau-père se laisse trancher adroitement la carotide, sa frangine et le petit ami de cette dernière se font bestialement décimer à coups de poignard dévastateur. Seules rescapées, la petite soeur de quelques mois, mystérieusement épargnée et la mère, absente au moment des faits qui finira par se suicider...

Clinique psychiatrique de Smith Groves.

Le charmant bambin se retrouve évidemment interné et suivi quotidiennement par le docteur Klopenson qui détecte rapidement un esprit foncièrement dépravé et une totale absence d'émotion et de compassion. Quinze ans plus tard, Michael, toujours enlisé dans un mutisme total, avec comme seule (pré)occupation, la confection obsessionnelle de masques divers et variés, doit être désormais transféré dans un autre établissement psycho-pénitentiaire. Il en profitera bien sûr pour s'échapper après avoir perpétré un sanglant carnage parmi les imprudents gardiens. Le docteur Samuel Loomis, son nouveau médecin traitant, pense alors qu'il va tenter de retourner dans la ville de son enfance afin de retrouver sa frangine...

>>> Une curieuse première partie en forme d'intéressant préquel à l'originelle version du metteur en scène John Carpenter "La nuit des masques" pour un prolongement qui reste ensuite cantonné dans les balisés archétypes et schématisations du genre, avec toutefois une inquiétante et constante propension à plus de sauvagerie encore (pas moins d'une vingtaine de cadavres en tous genres)...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)