7H58 CE SAMEDI-LA - 2007

Titre VF 7H58 CE SAMEDI-LA
Titre VO Before the devil knows you're dead
Année de réalisation 2007
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h56
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 26/09/2007
Thème(s)
Pierres précieuses (tous pays confondus)
Auto-école (tous pays confondus)
Drogue -consommation- (Cinéma américain)
Dépression (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
LUMET Sidney
Chef(s) Opérateur(s)
FORTUNATO Ron
Musique
BURWELL Carter
Renseignements complémentaires
Scénario : Kelly Masterton
Distribution : UGC Ph

Visa d'exploitation : 118 634
Acteurs
HAWKE Ethan
HOFFMAN Philip Seymour
FINNEY Albert
TOMEI Marisa
HARRIS Rosemary
PALLADINO Aleksa
SHANNON Michael
RYAN Amy
O'BYRNE Brian F.
HORTON Blaine
BAREIKIS Arija
CIMINO Leonardo
WILKOF Lee
GUPTON Damon
MARTINEZ Adrian
SPIVAK Alice
GOLD Natalie
DAVIS Keith
GOMEZ Mateo
TAYLOR Myra Lucretia
CHALK Chris
JAFFREY Sakina
Résumé

Banlieue new-yorkaise, un samedi matin. Nanette Hanson vient exceptionnellement d'ouvrir la petite bijouterie familiale, en l'absence fortuite, pour cause de maladie d'un parent proche, de leur irréprochable employée coutumière. Situation inhabituelle qu'ignorent encore Andy et Hank, les deux fils de la ponctuelle propriétaire, présente au magasin, quelques minutes avec les huit heures fatales et fatidiques. En effet Hank le cadet, aidé d'un stupide complice, va cambrioler la propre boutique de ses parents, sans trop de considération morale, de perturbants scrupules ou de réflexion critique, même tardive. Il est vrai que le cerveau du casse, l'obséquieux et gélatineux Andy, est fort éloigné de la scène du crime, bien confortablement planqué derrière son bureau et son alibi professionnel. Bien sûr, l'opération qui devait rapporter gros (on a déjà prévu de refourguer les bijoux et autres pierres précieuses à un obscur receleur peu regardant sur la provenance des "cailloux") se termine pitoyablement par un lamentable échange de coups de feu et la mort de Nanette Hanson et de son paniqué agresseur (tout aussi prévoyant, Hank attend nerveusement, dissimulé dans une voiture prête à démarrer). Désormais les dés sont jetés pour les deux frangins qui vont en toute inconscience, s'enfoncer dans une mortelle spirale irrémissible et définitive...

>>> A plus de quatre-vingt printemps et pas moins d'une bonne quarantaine de longs métrages à son actif, le sémillant Sidney Lumet nous revient avec un énergique thriller domestique qui dénote une efficace et rude connaissance du métier et confirme la rigoureuse présence scénique d'un acteur exceptionnel (l'incontournable Philip Seymour Hoffman). Toutefois, cette pénultième réalisation ("Getting out" pour 2009) n'apporte et n'enlève rien à son incontestable notoriété internationale...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2008
Critiques (Public)
18/20 : Grands cabossés de la vie, vieux dinosaures, adeptes du mémorable "Douze hommes en colère" notamment, vous devriez vous cramponner à votre siège devant ce hold-up surréaliste et ses répercussions... Humour macabre indispensable. L'histoire s'adresse moins aux spectateurs lisses (risques de baîllement, sauf exception, vous l'apprécierez sans doute ultérieurement). Sidney Lumet, 83 ans au compteur, s'attaque à la déchéance du monde des affaires outre-Atlantique par le biais d'un chagrin juvénile mal digéré, qui conduirait à comploter entre frères en faisant abstraction de tout sens moral. Une santé consternante ! On se croirait avec Woody Allen par moments, des scènes de panique pimentées comme jamais... Surprise, au début, par ces retours en arrière impromptus et surtout leur réajustement en douceur avec l'intrigue : se laisser guider, tout est comme pré-mâché... On est proche d'un classique des années cinquante/soixante dans la façon de filmer, mais la technique d'aujourd'hui est omniprésente. Une construction remarquable, des méandres trompeurs, il n'est pas possible de deviner à quel point Lumet va ruer dans les brancards... (Je trouve que la bande-annonce, peu attachante, ne reflète absolument pas l'ambiance du film). Ensemble d'une grande finesse, acteurs tous exceptionnels, bande-son très douce, trop douce, la v.o. est indispensable pour capter chaque seconde, relayée en cours de route par l'oeil paternel implacable, que je n'aurais jamais osé imaginer. Ce thriller d'un noir d'encre semblerait boudé par les grandes salles, trop corrosif ?... L.Ventriloque

Un cambriolage d'une entreprise familiale qui devait "arranger tout le monde", et qui tourne mal (très). L'idée de base est aussi simple que cela. Mais c'est sans compter que cette simplicité appelle le reste : les idées géniales de Sidney Lumet (83 ans) (et éventuellement de Kelly Masterson, scénariste). Prenant le parti de l'originalité, il décide de montrer successivement différents moments de l'histoire en suivant différents personnages. Prodigieuse idée que celle de cette étrange narration : éclatée en de multiples retours en arrière sur l'affaire autour de différents points de vue, elle permet de multiplier les moments forts et de perpétuellement relancer le spectateur dans sa réflexion. "Deux jours avant le cambriolage avec Andy", "une heure après avec Hank..." : toutes les combinaisons sont possibles et montrées pour la plupart, ce qui fait redoubler le suspense à chaque instant, et ainsi on ne s'ennuie pas. On n'en ressort pas totalement indemne non plus. D'un point de vue purement émotionnel, 7h58 ce samedi-là est aussi très réussi : la caméra passionnée de Sidney Lumet capte au plus près des visages toute la tension qu'ils transportent, par le biais d'acteurs parfaitement investis (et pervertis, pour certains). On retrouve ici le génial Philip Seymour Hoffman (Truman Capote), Ethan Hawke (Bienvenue à Gattaca) et Albert Finney (dans le tout récent La Vengeance dans la peau). Le film est aussi captivant grâce à son inventivité foudroyante : de retournement de situation en changement brutal d'objectif des personnages, le scénario fait preuve d'une imagination à toute épreuve, solide et efficace.<:FONT> Sylvain BRUNERIE.

, pitoyable, sordide et excellemment joué.