Martial Pasquier, héritier d'une conséquente chaîne de supermarchés, vient de quitter une clinique de repos où l'avait mené une solide dépression nerveuse. Il accepte l'offre de sa mère, Présidente Générale, d'inspecter quelques succursales de province. A Limoges, il fait la connaissance de Francine, la bonne du responsable régional et s'entiche d'elle, malgré l'existence d'un petit ami prénommé Fernand...
>>> Quelques scènes parfaitement réussies qui égratignent en passant une certaine bourgeoisie de province, pour un film qui mérite une juste considération...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 411
Critiques (Public)
Claude Sautet, "spécialiste" d'un certain cinéma français mettant en scène les problèmes existentiels des cadres "bon chic bon genre" des années 70-80, renouvelle et approfondit sa démarche en devenant plus grinçant et plus dénonciateur d'un milieu bourgeois qu'il semble bien connaître, mais qu'il n'abhorre point à la manière d'un Chabrol plus dérangeant. Sous l'aspect d'un mélodrame, un peu invraisemblable -reconnaissons le- le metteur en scène est surtout à créditer d'un superbe jeu des acteurs parfaitement à l'aise...
Un drame aussi léger qu'une comédie musicale. Tout est élégant dans ce film : les riches le deviennent, le populaire n'est jamais vulgaire, les caïds et les taulards, jusqu'au meurtre qui n'est pas sanglant. Martial est une sorte de Bartleby dévoyé. Etonnant Sautet. Sandrine Bonnaire crève l'écran.