CHACUN SON CINEMA - 2007

Titre VF CHACUN SON CINEMA
Titre VO
Année de réalisation 2007
Nationalité France
Durée 2h02
Genre FILM A SKETCHES
Notation 14
Date de sortie en France 31/10/2007
Thème(s)
Enfance (Cinéma français)
Cécité (Cinéma français)
Insectes
Indiens (tous pays confondus)
Milieu rural (Cinéma français)
Suicide (Cinéma français)
Milieu du cinéma (Cinéma français)
Milieu ouvrier (Cinéma français)
Papes et papautés .....
Films à sketches (Cinéma français)
Courts métrages (Cinéma français)
Autos-tamponneuses (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
ANGELOPOULOS Theo ASSAYAS Olivier AUGUST Bille CAMPION Jane
CHAHINE Youssef CIMINO Michael COEN Joel CRONENBERG David
DARDENNE Jean-Pierre DARDENNE Luc DE OLIVEIRA Manoel DEPARDON Raymond
EGOYAN Atom GITAI Amos HOU Hsiao-Hsien KAIGE Chen
KAURISMÄKI Aki KIAROSTAMI Abbas KITANO Takeshi LELOUCH Claude
LOACH Ken LYNCH David MORETTI Nanni POLANSKI Roman
RUIZ Raul SALLES Walter SULEIMAN Elia TSAI Ming-Liang
VAN SANT Gus VON TRIER Lars WENDERS Wim WONG Kar-Wai
ZHANG Yimou KONCHALOVSKY Andrei GONZALEZ INARRITU Alejandro COEN Ethan
Chef(s) Opérateur(s)
BRÜEL Dirk PESCI Alessandro BATIGNE Marc-Andre MARZOUK Ramses
BOUQUIN Jacques MARCOEN Alain GRUMMAN Francis SOLOVYEVA Marie
LUBEZKI Emmanuel SINANOS Andreas FRASER Greig KWAN Pung-Leung
LUBENSKY Steven OLIVEIRA Francisco PINHEIRO Mauro (junior) VENZAGO Alberto
BRIONES Inti DE PENCIER Nick SUZUKI Shinzi ZHAO Xiaoding
ZHAO Xiaoshi
Musique
DANNA Mychael SHORE Howard KARAINDROU Eleni BRADSHAW Mark
Renseignements complémentaires
Scénario : Manoel de Oliveira,
Atom Egoyan, Olivier Assayas,
William Chang, Amos Gitai,
Luc et Jean-Pierre Dardenne, Aki Kaurismaki,
Alejandro Gonzalez Inarritu, Lars von Trier,
Wong Kar Wai, Andrei Konchalovsky,
Nanni Moretti, Yimou Zhan
et Jingzi Zou .....
Distribution : Pyramide

Visa d'exploitation : 115 909

Sous-titre :   "Ou ce petit coup au coeur quand la lumière s'éteint et que le film commence" .....

Nota :

- Certains court métrages (dont ceux de Wim Wenders et de Michael Cimino) sont disponibles
en versions longues sur l'édition DVD de l'anthologie .....

- Le court métrage intitulé "World Cinéma" et réalisé par les frères Coen ne figure pas sur la version projetée en salles :
l'histoire d'un cow-boy qui découvre le film de Nuri Bilge Ceylan : "Les climats"


- Le film se termine sur un épilogue avec un extrait du film de René Clair : "Le silence est d'or" .....

- Distribution : Le court métrage de David Lynch : "Absurda" ne figurait pas à la séance du festival de Cannes
(copie non arrivée dans les temps) .....
Acteurs
BABLUANI George
BECKETT Cindy
BROLIN Josh
CHAPPEY Antoine
CHEUNG Farini
CHRISTENSEN Casper
COURBET Yves
CRONENBERG David
CURRY Anne-Marie
DANA Audrey
DE ALMEIDA Duarte
DEQUENNE Emilie
DRAY Lionel
DREYFUS Jean-Claude
EL LOZY Yousra
ENGLERT Erica
GAMZE ERGÜVEN Deniz
FAN Wing
FORESTIER Sara
FRANTZ Jacques
HESLOV Grant
HVAM Frank
IBLER Kristian
JACOBSON Clayton
KASSEM Karim
KITANO Takeshi
KNOP Joachim
LEMON Geneviève
LONSDALE Michael
MALTHA Sara Marie
MAC QUEEN Marney
MOREAU Jeanne
MORETTI Nanni
MUNOZ Juliana
HESSE OVERGAARD Peter
PICCOLI Michel
PODALYDES Denis
REICHHARDT Peter
SEGARD Jérémie
SMITH Brooke
SOUALEM Zinedine
SULEIMAN Elia
VON TRIER Lars
VUILLERMOZ Michel
WATERMAN Maya
WILLIAMS Luisa
FARAHANI Golshifteh
ALIDOOSTI Taraneh
AHANGARANI Pegah
ASAYESH Vishka
ESKANDARI Laleh
ESKANDARI Setareh
FAGHIH NASIRI Ateneh
KARAMATI Mahtab
KARIMI Niki
KHEIRABADI Hamideh
KHERADMAND Niku
KOSARI Baran
MOTAMED-ARIA Fatemah
TEHRANI Hediyeh
VALADBEIGI Sahar
ZARE'I Merila
Résumé

"Oeuvre collective, ce film a sketches a été réalisé à l'occasion de la 60e édition du Festival de Cannes par trente-trois cinéastes issus de vingt-cinq pays. Chacun a réalisé un court métrage de trois minutes autour du thème de la salle de cinéma...

                                       (d'après le matériel de presse)


1) "Cinéma d'été" (Raymond Depardon) : le cinéma Rio, à la tombée de la nuit en plein été, une salle sur une large et spacieuse terrasse d'Alexandrie à laquelle les spectateurs accèdent en ascenseur ou par des escaliers, avec son public impatient, rieur, en chaleureuse et fébrile attente du début de la projection... (**)



2) "Une belle journée" (Takeshi Kitano) : en rase campagne, isolé dans un bucolique paysage de champs et de prairie, une salle de cinéma, bâtiment plutôt délabré et un seul spectateur, autochtone bouseux venu en vélo qui va devoir essuyer plein de problèmes techniques durant la projection de... "Kids return" et constater, avec effarement, à la fin de la séance, l'incompréhensible et gênant vol de sa bicyclette... (***)



3) "Trois minutes" (Théo Angelopoulos) : à l'entrée d'une salle de cinéma, en apparence déserte, une femme âgée (sublime Jeanne Moreau) confesse son intangible sentiment amoureux à un homme assis ou accroupi près de la scène (Marcello Mastroianni, à qui le court métrage est dédié, dans un extrait du film : "L'apiculteur" ) Toute la magie et la pérennité du cinéma en quelques plans inoubliables... (****)



4) "Dans le noir" (Andrei Konchalovsky) : une vaste salle de cinéma presque déserte. Dans les premiers rangs, l'ouvreuse qui, après avoir ramassé de vagues détritus alimentaires jonchant le sol (lourde publicité pour la marque coca-cola) regarde, le coeur en larmes, une énième fois "Huit et demi" de Federico Fellini, alors qu'au fond de la salle, un couple pressé s'affaire bruyamment. Lamentable... (*)



5) "Journal d'un spectateur" (Nanni Moretti) : avec son incroyable faconde et sa si charmante logorrhée, le chaleureux Nanni Moretti, assis dans une salle de cinéma déserte, nous évoque avec passion et sobriété quelques uns de ces lieux enchanteurs qu'il a connus, les films qu'on y a projetés et quelques étonnantes anecdotes cinématographiques de certaines inoubliables moments de sa jeunesse... (***)



6) "The electric princess house" (Hou Hsiao-Hsien) : une rue fort animée, dans une grande cité asiatique. Une jeep militaire dépose devant une salle de cinéma un officier, son épouse et leurs deux enfants. C'est avec un réel plaisir que tous les quatre vont voir ensemble un film. Sur l'écran, indéfiniment projetée, la scène des autos-tamponneuses du chef-d'oeuvre de Robert Bresson : "Mouchette" ... (***)



7) "Dans l'obscurité" (Jean-Pierre et Luc Dardenne) : une salle de cinéma, lors d'une projection d'un film sentimental. Un jeune homme avance à quatre pattes, discrètement, dans les travées plutôt dégarnies. Il s'approche avec habileté du sac à main d'une spectatrice fort absorbée par l'intrigue du film, visiblement émue par la scène qui se déroule à ce moment devant ses yeux. Bouleversée, elle tente de chercher un mouchoir pour sécher ses larmes. Sa main agrippe celle du voleur en train de fouiller avec fébrilité dans ses affaires. Entièrement préoccupée par la dramaturgie de l'histoire, elle ne réalise pas ce qui se passe vraiment et continue à étreindre amoureusement la main captive, l'approchant de son visage mouillé... (**)



8) "Absurda" (David Lynch) : une immense paire de ciseaux, sortant d'un écran de cinéma et qui pointe dans une salle déserte. Un couple invisible se pose des questions, attend des explications. Puis un dialogue s'engage avec un homme de la toile, entré sur scène par une discrète porte dérobée. Les ciseaux se transforment bientôt en une danseuse dans laquelle une des personnes (Cindy) croit se reconnaître. Un visage en gros plan se présente (celui de Tom). Ensuite quelque chose d'horrible semble se dérouler dans un vacarme épouvantable et sous une épaisse fumée... (**)



9) "Anna" (Alejandro Gonzalez Inarritu) : une femme aux yeux immensément bleus pleure durant la projection du film de Jean-Luc Godard : "Le mépris" Un homme lui parle lentement, avec douceur, lui raconte ce qui se passe à l'écran. Leurs mains s'étreignent longuement. Elle est aveugle. Débordée par l'émotion qui l'étreint, elle est obligée de sortir, fumer une cigarette. Il la rejoint. Elle lui demande, encore visiblement émue, si le film était en noir et blanc ou bien en couleur... (****)



10) "En regardant le film" (Zhang Yimou) : dans un petit village isolé de montagne, c'est à nouveau une grande fête qui s'annonce, avec l'arrivée en rustique camionnette brinquebalante du sympathique projectionniste, de son jeune assistant et de leurs merveilleux films. Les enfants assistent, toujours aussi ravis, à la mise en place de l'écran, du projecteur, des enceintes. Place du village, toute la population locale est désormais présente en l'honneur du cinéma ambulant... (****)



11) "Le dibbouk de Haïfa" (Amos Gitai) : Varsovie 1936 : sur le mode d'une continuelle surimpression, défilent des images anonymes de gens regardant un film durant une projection. Soixante-dix années plus tard, en Haïfa, une autre projection toute aussi incertaine qui sera brutalement interrompue par une subite alerte, puis par une terrible et mortelle explosion. Douleurs et crimes intemporels... (**)



12) "The lady bug" (Janes Campion) : Mademoiselle Insecte adore le faisceau du projecteur, mais tout le monde ne l'aime pas. Vite une puissante giclée toxique d'un efficace pentachlorophénol pour faire dégager tous les ptérygotes rampants et volants, en oubliant hélas l'insipide Campion filmant... (*)



13) "Artaud double bill" (Atom Egoyan) : dans une salle de cinéma comble où l'on projette "Vivre sa vie" de Jean-Luc Godard, une jeune femme envoie un message à l'aide de son téléphone portable à une personne, dans une autre salle où l'on passe le film d'Atom Egoyan "The adjuster" . Durant la projection du Godard, des extraits du chef-d'oeuvre de Carl Théodor Dreyer "La passion de Jeanne d'Arc" avec en gros plans fascinants, les visages tourmentés d'Antonin Artaud et de Renée Falconetti... (**)



14) "La fonderie" (Aki Kaurismaki) : d'imperturbables ouvriers triment durement dans une entreprise travaillant le métal en fusion. A six heures précises, tout le monde s'arrête pour se diriger à l'étage vers une rustique salle de cinéma, accueilli par une flegmatique caissière et un débonnaire ouvreur / projectionniste, pour visionner, en super 8, un des films "référence" de l'histoire du cinéma, l'historique et incontournable "sortie des usines Lumière" sur fond de musique rock endiablée... (****)



15) "Recrudescence" (Olivier Assayas) : une jeune fille vient en scooter devant un complexe cinématographique où elle a rendez-vous avec un garçon. Durant la projection, alors qu'elle flirte avec son amoureux, un quidam (qu'elle connaît ?) lui vole son sac à main et attend tranquillement la fin de la séance, dans un bistrot proche. A la sortie, empruntant le téléphone portable de son compagnon, elle appelle son propre numéro. Le voleur décroche et répond : "c'est moi". Pour Assayas, il est évident que les ondes électromagnétiques perturbent durablement... (*)



16) "47 ans après" (Youssef Chahine) : nous sommes en 1951 durant le quatrième festival de Cannes, Youssef Chahine jeunot et l'actrice principale de son second film tourné un an auparavant, "Le fils du Nil" s'inquiètent fort du regrettable silence médiatique des principaux journaux censés relater l'événement cinématographique. Quarante sept années plus tard, même lieu, même cérémonie, mais cette fois-ci, le prolifique réalisateur vient de décrocher le Prix du 50e anniversaire pour l'ensemble de son oeuvre. Il conclut philosophe et vaguement goguenard qu'il faut savoir attendre, être patient pour obtenir la consécration tant attendue... (***)



17) "C'est un rêve" (Ming-Ling Tsai) : Evocation nostalgique du passé familial, du père qui découpait en tranches un durian, souvenirs de la grand-mère et des séances de cinéma en sa compagnie, mélange des temps, des âges, intimes réminiscences... (***)



18) "Occupations" (Lars von Trier) : lors d'une projection (officielle ?), un quidam (critique de films ?) n'arrête pas de déranger son voisin, (réalisateur ?) en déblatérant sans cesse de lui, de ses capacités d'homme d'affaires. Tout finira fort mal... (**)



19) "Le don" (Raul Ruiz) : un quidam, dans une salle de cinéma, raconte à une attentive jeune femme, venue peut-être pour l'interviewer, un étonnant et curieux épisode qui s'était déroulé, il y a bien des années maintenant, lorsqu'une expédition, peut-être humanitaire, laissa fortuitement un projecteur de cinéma à une sauvage tribu d'Indiens, au fin fond de la vaste forêt vierge argentine... (*)



20) "Cinéma de boulevard" (Claude Lelouch) : les origines de la passion pour le cinéma du réalisateur remontent à la rencontre entre son père et sa mère, dans une salle des grands boulevards parisiens, à la vision de "Top hat" avec Ginger Rogers et Fred Astaire. Trente ans plus tard, ce dernier remettait à Lelouch deux Oscars pour son film :
"Un homme et une femme". La boucle est enfin bouclée. Ouf ! (**)



21) "Premier baiser" (Gus Van Sant) : un méticuleux jeune opérateur d'une salle de cinéma vient de caler une bobine de film sur un projecteur et de commencer la projection. Sur l'écran de la salle, on assiste à une paradisiaque prise de vue balnéaire, avec, en prime, une blonde et attirante créature de rêve. L'adolescent, plutôt séduit, se met en maillot de bain et va la rejoindre. La tulipe blanche de Portland ?... (**)



22) "Cinéma érotique" (Roman Polanski) : un couple quadragénaire regarde un film érotique dans une salle presque déserte. Quelques rangs derrière eux, un quidam pousse d'équivoques gémissements dénotant une tension certaine qui finiront par exaspérer les deux spectateurs. L'ouvreuse avertie du lamentable spectacle, avise le directeur de la salle qui vient interpeller le démonstratif bonhomme, lui demandant poliment son ticket. Ce dernier mentionne une place assise au balcon duquel notre quidam a chuté accidentellement, se retrouvant au parterre, plutôt mal en point... (****)



23) "Sans traduction" (Michael Cimino) : sur l'accueillante scène d'une salle de cinéma, transformée provisoirement en plateau de tournage, sont attendus un célèbre orchestre cubain de passage ainsi que sa narcissique chanteuse. Exit le tournage, on revoit plus tard les mêmes personnes en train de visionner le désormais film plutôt mal réalisé. Du moins c'est ce que l'on a cru comprendre. Exit Cimino... (*)



24) "Le suicide du dernier Juif du monde dans le dernier cinéma du monde"
(David Cronenberg
) : un scrupuleux et médiatisé reportage en direct de la chaine MBT filmant, grâce à des caméras automatisées, un homme visiblement désespéré, enfermé dans les toilettes d'un cinéma, prêt à se suicider à l'aide de son imposant révolver. Ou comment les hivernales rigueurs canadiennes ont atrophié, voire congelé (définitivement ?) les exténuées synapses cronenbergiennes... (*)



25) "J'ai fait 9000 kilomètres" (Kar-Wai Wong) : un couple se partage une orange en regardant "Alphaville" du réalisateur Jean-Luc Godard, dont nous ne verrons aucune image, simplement une constante voix off narrative... (**)



26) "Où est mon Roméo ?" (Abbas Kiarostami) : Une salle de cinéma iranienne avec uniquement des spectatrices profondément émues par le film qu'elles regardent et dont nous ne verrons aucune image. Beaucoup de larmes sur bien des visages, une émotion qui ne veut pas se laisser contrôler et qui dans la pénombre s'épanche sans retenue. D'après le dialogues du film, qui nous parviennent clairement en voix-off, nous devinons rapidement que c'est une version cinématographique du chef-d'oeuvre de William Shakespeare : "Roméo et Juliette" dont le réalisateur nous reste inconnu... (***)



27) "La séance du dernier rendez-vous" (Bille August) : Rendez-vous dans une salle de cinéma, pour un amour débutant, entre un sympathique autochtone (danois) et sa désirée dulcinée (d'origine arabe), s'évertuant à lui traduire verbalement (en anglais) le dialogue et la trame nordique du film. Rapide réaction outrée de trois spectateurs dérangés, ne répugnant pas à certains stupides propos racistes. Et pourtant, tout finira, harmonieusement, dans l'étriquée cabine de projection... (***)



28) "Maladresse" (Elia Suleiman) : premier film ou énième réalisation, les craintes et les angoisses du metteur en scène, lors d'une initiale présentation en public, suivie d'une inévitable conférence de presse, semblent récurrents, inévitables, universelles. Avec ironie et humour, Elia Suleima pointe et précise certaines de ces hilarantes phobies, avec un humour subtil et décoiffant... (***)


29) "Rencontre unique" (Manoel de Oliveira) : celle filmée sur le mode des savoureux cartons des films muets, entre le chef spirituel des catholiques du monde entier (le pape) et le représentants suprême du bloc soviétique (Nikita Khrouchtchev) qui, nous montre, avec un humour pince-sans-rire que ces deux êtres que tout sépare, ont tout de même quelques solides et apparents points de proximité, par exemple, une imposante bedaine replète et satisfaite, signe d'un évident appétit... (***)



30) "A 8944 kilomètres de Cannes" (Walter Salles) : devant une salle de cinéma, le Ciné Studio 33, où est programmé actuellement l'incontournable et premier long métrage de François Truffaut, "Les 400 coups" deux exotiques chanteurs locaux s'échangent, sur un air entraînant d'une chanson brésilienne, leurs impressions sur le film visionné, le lointain festival de Cannes, l'art du cinéma... (**)


31) "Guerre en temps de paix" (Wim Wenders) : A Kabolo, en Afrique Centrale, plus précisément, dans la République démocratique du Congo, le "Ciné-Vidéo", dans un ancien bâtiment colonial tombé en ruines, des hommes et des enfants regardent inlassablement des films de guerre, projetés sur une télévision archaïque, avec un lecteur DVD, grâce à un générateur rudimentaire, fascinés... (***)



32) "Au village" (Chen Kaige) : dans une grange rustique, quelques enfants regardent, captivés, un vieux films de Charlot. Une malheureuse panne de courant provoque l'interruption de la projection. Finalement, la débrouillardise enfantine saura contourner le gênant problème : grâce à l'alimentation fournie par les dynamos de quatre vélos activés par quatre véloces gamins, la séance peut continuer... (***)



33) "Happy ending" (Ken Loach) : un père et son fils sont dans une longue file d'attente, devant un multiplexe, hésitant sans cesse sur le choix du film à voir. Leurs incessantes palabres et leur gênante indécision finissent par provoquer l'exaspération d'un vieux quidam qui semble plutôt pressé. Et finalement, en dernier ressort, le duo hilare décide d'aller tout simplement au stade, voir un match de football... (**)
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2008
Critiques (Public)
"De ces 33 courts-métrages, on peut retenir la décence et la féminité des femmes originaires d’Afrique du Nord et du Moyen Orient.

Les femmes dans "Where is my Romeo ?" d’Abbas Kiarostami sont très belles et dans "Cinéma d’été" Raymond Depardon nous montre la modernité d’une certaine jeunesse d’Alexandrie.

J’interprète le film d’Assayas comme une sage mise en garde pour ces femmes occidentalisées : Qu’elles ne s’abandonnent jamais dans les lieux publics !

La majorité des spectateurs qui se sont exprimés dans les forums d’Allo Ciné semblent apprécier le segment le plus répugnant de cette sélection celui de Lars von Trier.
Ce dernier nous vient du Danemark tout comme Bille August.

"The Last dating show" nous montre une jeune et jolie Musulmane qui fascine tous les hommes danois qui ont la chance de s’en approcher. Dans ce film vous ne verrez pas de femme danoise car Bille August sait décrire son pays.
Le Danemark est un immense laboratoire d’ingénierie sociale, par exemple c’est le premier pays dont le Parlement a voté (à près de 85%) en 1969 pour la libération de la pornographie. C’est devenu la première nation androgyne au monde. Toutes les femmes y ressemblent à des hommes et s’habillent et se comportent comme des hommes, on peut comprendre en partie le désespoir de films comme celui de von Trier.

Amos Gitaï nous offre un segment, similaire à celui qu’il avait présenté dans "11'09'01 september". Le premier tiers est à mourir d’ennui, et la dernière image nous montre le cadavre d’une Israélienne blonde.

C’est encore le thème de la fin de la femme occidentale (caucasienne). Elle va faire place à la femme du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord.

D’ailleurs, cette femme exotique semble avoir dépassé sa contrepartie masculine si on se réfère à l’égocentrique Youssef Chahine ou au perturbé Elia Suleiman.

Deux fois sur le site et dans le forum d’Allo Ciné j’ai noté une incompréhension quant à la présence du court-métrage d’Oliveira. Pourtant il nous dépeint très bien la similarité qui existe entre le communisme et le catholicisme, leurs différences ne sont justement que du cinéma. (Recherchez avec Google les "Réductions" du XVIIéme siècle au Paraguay et vous découvrirez que ce sont les Jésuites qui ont inventé le communisme.)

Je trouve le Polanski tout à fait nul, contrairement à l’avis général, le Lelouch est lamentable, le pauvre homme s’est emprisonné dans l’idée qu’il se fait de lui-même, il est irrécupérable.

Où donc veut nous emmener David Cronenberg ? Cela ressemble tellement à l’état actuel de l’Amérique du Nord.

Savez-vous si Ken Loach a acheté des parts dans un club de football ?"

Je pense que je suis le seul à avoir compris ce film.

En toute modestie

Simplice
"War in Peace" ("Guerre en temps de paix") servira de pièce à conviction pour appuyer de probables accusations de torture à l’encontre de Wim Wenders. Seul un robot est incapable d’arracher un sourire à un enfant d’Afrique Centrale plus ou moins bien nourri. Des groupes industriels allemands sont lié aux atrocités de la guerre du Congo et Wenders se permet de dénaturer des enfants pour nous faire croire qu’il est plein de compassion. Simplice