Nous sommes en plein hiver, au fin fond de l'Alaska, dans la petite cité de Barrow, la ville la plus au nord des Etats-Unis, perdue dans la nature, à cent trente kilomètres de toute route, coupée du monde chaque hiver, durant trente jours de nuit. C'est le dernier jour de clarté, avant que les ténèbres recouvrent la région de leur chappe nocturne et lugubre. Quelques incidents, en apparence anodins, inquiètent tout de même le shérif Eben Oleson dont l'épouse Stella doit quitter la contrée, avant la fermeture du petit aéroport local. En effet, les relais du téléphone satellitaire viennent d'être brûlés, le seul hélicoptère disponible a été vandalisé, la connexion internet s'est mystérieusement interrompue, l'approvisionnement d'électricité a été suspendue, coupure prise en relais par les divers groupes électrogènes et la horde de chiens de John Riis a été retrouvée massacrée. La tension monte d'un cran quand les menaces à peine dissimulées d'un étranger visiblement perturbé, se révèlent véridiques : "ils arrivent" ! En effet, la mort attend les cent cinquante deux habitants de la petite ville, maintenant qu'une horde de vampires a jeté son sanguinaire dévolu sur la région, profitant de l'absence du soleil provisoire pour perpétrer un sanglant carnage...

>>> Même si le film ne renouvelle pas de fond en comble le célèbre mythe des imbuvables suceurs de sang depuis l'ancêtre transylvanien, il se (com)plaît à le replacer à l'époque actuelle, soutenu par des critères géographiques et météorologiques conformes et nous offre en prime un fort joli final, en apothéose solaire et sacrificiel. Mention à Danny Huston pour sa solide interprétation de Marlow le chef des vampires.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)