SURVIVRE AVEC LES LOUPS - 2007

Titre VF SURVIVRE AVEC LES LOUPS
Titre VO
Année de réalisation 2007
Nationalité France
Durée 1h58
Genre DRAME
Notation
Date de sortie en France 16/01/2008
Thème(s)
Enfance et adolescence durant la guerre (tous pays confondus)
Loups (tous pays confondus)
Deuxième Guerre Mondiale (Cinéma français)
Enfants sauvages (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BELMONT Vera
Chef(s) Opérateur(s)
COTTEREAU Pierre
Musique
SIMON Emilie
Renseignements complémentaires
Scénario : Véra Belmont
et Gérard Mordillat .....
d'après l'ouvrage de Misha Defonseca
Distribution : Bac Films

Visa d'exploitation : 116 942

Nota : pour la petite anecdote, il s'avère, quelques semaines après la sortie du film, que toute l'histoire est une navrante
et stupide invention de la principale intéressée .....
Acteurs
GOFFART Mathilde
ABECASSIS Yaël
BEDOS Guy
BERNIER Michèle
FÜRMANN Benno
PHILIPE Anne-Marie
LAPERSONNE Frank
KREMER Marie
PIRET Brigitte
PETRE Paul-Emile
TROESTLER Pierre
SIMON Nicolas
FREYBURGER Francis
VACONSIN Marie-Lorna
HEWER Michael (2)
DESNOECK Véronique
BLANCKE Sandrine
Résumé

L'histoire "authentique" d'une petite fille de huit ans, prénommée Misha qui, durant la Seconde Guerre Mondiale, tente de rejoindre depuis la Belgique, ses parents déportés à l'est et qui survivra durant son long périple, en compagnie d'une meute de loups .....

Bibliographie
- Annuel Cinéma 2009
Critiques (Public)
13/20 : En sortant de cette histoire, un grand désir de revisionner "L'enfant sauvage" de François Truffaut... Qu'on ait enfin devant soi un exemple authentique de gosse survivant de la nature, pas de gros effets, pas d'épanchements geignards, pas de caméra appuyant les scènes comme pour les enfoncer dans la tête des spectateurs. Et pourtant, il y avait matière à émouvoir, précisément, c'est cela qui fait défaut. Véra Belmont en fait des tonnes sur le périple de cette fuite de l'homme à force de souffrances... Malgré le plaisir de voir Bedos acteur en résistant paisible mais ne perdant pas les pédales, malgré le mérite indéniable d'avoir mis des chiens et des loups en mouvement, le jeu très juste de la sévère Anne-Marie Philippe (la fille de Gérard) en notable tête à claques... Ainsi que les parents évaporés, avec cette fillette dont le destin bascule d'un seul coup. D'entrée de jeu, le je ne sais quoi qui embarque n'y est pas, ça patine, le décor, très soigné, bien filmé, la musique d'Emilie Simon en arrière-plan bien adaptée, la rencontre enfantine en Pologne marquante, les sauveurs d'un jour en Ukraine (et malgré ce slave magnifique prénommé comme la demoiselle), hé bien, ça coince tout le temps, et je le déplore... Resterait à découvrir le livre, puisqu'il paraît que c'est inspiré d'une histoire vraie. Mais pourquoi diable dans cette ambiance semi-réaliste, se sent-on à moitié dans un conte, à moitié dans une farce, avec cette petite répondant aux "ouh-ouh" des loups durant des minutes qui pouvaient être remplies d'autres considérations ?... L.Ventriloque

"Survivre avec les loups", et je l'ai déjà dit sur ce blog, mes fidèles lecteurs le savent, c'est l'histoire de "Misha", petite fille juive qui part à la recherche de ses parents(Yaël Abecassis et Benno Führmann) emmenés dans les camps de la mort par les nazis. Elle va traverser l'Europe de l'Est bravant le froid et la faim. Son parcours qui la mènera jusqu'en Pologne et son fameux Guetto de Varsovie, la petite va faire des rencontres belles et moins belles. Mais la plus marquante sera sa rencontre avec les loups qui vont devenir ses partenaires de vie dans des forêts glaciales et des conditions extrêmes. Côté comédiens, pas grand chose à dire, ils sont plutôt bons, avec une mention spéciale à Guy Bedos qui est plus que crédible dans son rôle de gentil patriarche. Son personnage "Jean" sera un des rares humains de l'aventure à apporter un peu de réconfort à la petite "Misha". C'est Mathilde Goffart, une petite fille belge qui incarne cette petite fille juive gardant l'espoir utopique de revoir ses parents. A noter que le film est basé sur l'histoire vraie de Misha Defonseca qui en fera un livre. A voir le film, et après avoir passé une journée sur le tournage, je sais que les conditions de jeu dans le froid ont été trés difficiles, qui plus est pour une enfant. Mathilde Goffart incarne le personnage qui à lui seul tient le film...et si parfois elle semble surjouer, il est facile de le lui pardonner. L'autre personnage principal...c'est un loup, ou plutôt une louve blanche. Cette louve sera la deuxième famille de "Misha"...La rencontre de "Misha" avec cette louve qui va l'adopter marque le début de la partie principale du film. C'est grâce à "Mamaïta" (nom que donne la petite à la louve), que "Misha" va survivre dans un monde où les loups ne sont pas forcément ceux que l'on croit... Le film est trés beau visuellement, et j'ai été touché par l'histoire de cette gamine qui va puiser au delà de ses limites pour trouver la force de vivre envers et malgré tout. Pourtant, j'ai le sentiment que le film aurait pu être plus réussi. La partie avec les loups, si elle est essentielle, comporte des longueurs qui n'apportent pas forcément grand chose au film et à l'histoire. A un moment, j'ai eu l'impression d'assister à une succession de scènes similaires sans vraiment en comprendre la finalité. Les "J'ai faim'" de "Misha" s'enchaînaient et résonnaient dans le vide des forêts et des plaines ukrainiennes comme ils résonnent encore dans ma tête. C'est dommage, comme il est dommage aussi de ne pas avoir fait vivre au personnage de "Misha" plus de doutes et plus de moments de faiblesses. La petite fille est résolue à retrouver ses parents, et elle en est tellement convaincue que seuls la faim et le froid lui semblent un obstacle. Son périple en est alors réduit à une suite de situations où ses seuls objectifs sont de trouver à manger, se protéger du froid et avancer. Seule la rencontre fortuite de "Misha" avec des enfants polonais sortira le film de la torpeur dans laquelle il s'enfonçait. "Survivre avec les loups" est un film que l'on peut voir comme un "conte" au travers de la rencontre des loups et de l'enfant. Personnellement, je reste un peu sur ma "faim" de loup (oui, je sais facile...). Je pense que j'aurais pu être encore plus ému et touché que je ne l'ai été...et là encore, dommage. Mais au travers de ce film, la réalisatrice nous met face à notre devoir de mémoire face à cette période trouble de l'histoire où "la mort de certains était programmée tout simplement parce qu'ils étaient juifs". A méditer...! Pierre Troestler