LUST CAUTION - 2007

Titre VF LUST CAUTION
Titre VO Se jie
Autres titre VO AMOUR, LUXURE, TRAHISON
Année de réalisation 2007
Nationalité Taïwan / Etats-Unis / Chine
Durée 2h38
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 16/01/2007
Thème(s)
Jeux (mahjong) (tous pays confondus)
Sadomasochisme
Milieu du théâtre (Autres pays)
Festival de Venise (Lion d'Or)
Tramways
Jeux (Autres)
Pierres précieuses (tous pays confondus)
Milieu universitaire (Autres pays)
Cinéma taiwanais (ORIGINE)
Guerres sino-japonaises (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
LEE Ang
Chef(s) Opérateur(s)
PRIETO Rodrigo
Musique
DESPLAT Alexandre
Renseignements complémentaires
Scénario : Hui-Ling Wang
et James Schamus .....
d'après une histoire d'Eileen Chang
Distribution : UGC Ph

Visa d'exploitation : 119 352

Nota :

- Lion d'Or, Venise 2007 et Meilleure Prise de Vue

- Asian Film Awards 2008, Meilleur Acteur pour Tony Leung

- Golden Horse Film Festival (Taïwan) 2007, Meilleurs Acteur, Réalisateur, Film, Musique, Scénario, Costumes

- Guldbagge Awards 2009 (Suède) Meilleur Film Etranger

- Satellite Awards 2007, Meilleur Film Etranger
Acteurs
LEUNG Tony (2)
TANG Wei
CHEN Joan
WANG Leehom
TOU Chung hua
KAO Ying-Hsien
KO Lawrence
YUEN Johnson
CHIN Kar Lok
YAN Su
HE Caifei
SONG Ruhui
KHER Anupam
JIE Liu
WANG Hui-Ling
TAKESHITA Akiko
FUJIKI Hayato
DOU Li
LU Lisa
Résumé

1942. Après l'occupation de Shanghaï, sa ville natale, par les forces japonaises, l'affable étudiante Chia Chin Wong s'en vient à Hong Kong où elle s'intègre dans un groupe de jeunes acteurs de théâtre du milieu universitaire de la grande mégalopole asiatique. Des pièces engagés appelant à une Chine libre à des actions plus radicales, le pas sera vite franchi en adhérant à un petit groupuscule d'opposants de son âge qui veulent éliminer le dénommé Yee, un des chefs incontestés de la collaboration avec les Japonais. Il est donc décidé de monter un ingénieux stratagème pour approcher la cible honnie, en faisant passer la jeune militante pour l'épouse de monsieur Mak, un important homme d'affaires fort occupé dans l'import-export. Effectivement, Wong, à force d'opiniâtreté et de finesse parvient à s'immiscer dans le cercle restreint des amies de l'épouse de Yee, souvent invitée à d'interminables et complices parties de mah-jong. C'est donc par le biais d'une discrète séduction que la jolie "espionne" devra susciter un désir charnel auprès de la méfiante future victime. Mais une impromptue et désastreuse mutation de la famille Yee à Shanghaï anéantit tous les mortels projets et les tortueux plans longuement fomentés. Pourtant, trois ans plus tard, une nouvelle chance s'offre à Wong pour remplir sa terrible mission .....

>>> Sous un titre de film sentencieux et quelque peu stupide, deux acteurs exceptionnels, formant une subtile osmose scénique, frisant souvent une perfection aiguë dans l'interprétation de leurs rôles respectifs : l'imposant Tony Leung, impressionnant dans son monolithique personnage où s'affrontent, en cascades et en opaque silence, sous une fausse impassibilité et un refoulement dantesque, affects et pulsions contradictoires et l'étonnante Wei Tang, d'une incisive et pénétrante finesse dans le jeu et la représentation de son double personnage, comme un somptueux et précieux diamant offert, définitivement perdu .....
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Positif numéros 561 et 563
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel Cinéma 2009
- Cahiers du Cinéma numéro 630
Critiques (Public)
17/20 : La forme rappellerait assez les grands films américains sortis en fin de guerre mondiale, tels "Soupçons" d'Hitchcock, dont on voit un court extrait, et les affiches placardées dans ce Shanghaï en pleine occupation japonaise (1942). Inspiré d'une nouvelle, l'ensemble a des allures de grand classique, à part peut-être cette façon d'amener habilement le flash-back au beau milieu de l'intrigue, manière de faire d'aujourd'hui. Le fond recoupe tous les tiraillements de l'âme occupée à transgresser, sauvagerie doublée de la rage de ressentir de la compassion. Défilent sous nos yeux l'inconscience du patriotisme exacerbé, ainsi que les rouages d'une société où les chefs donnent toujours l'apparence de mieux s'en tirer, de quelque bord qu'ils se réclament. Ang Lee fait prévaloir le collectivisme sur l'individualisme (ce cacheton non consommé me reste en travers de la gorge...) mais je me demande s'il n'y a pas été contraint, de manière à être accepté par les autorités chinoises. On reconnaît bien le réalisateur de Brokeback Mountain (film censuré en Chine), la prise de possession amoureuse comme un château à assiéger et ensuite, le sentiment qui s'accroît, avec cette rage à osciller entre fondre et se rebiffer. La jeune femme touche par le fait qu'elle se prend elle-même à son double jeu, mais le plus irrésistible est bien ce Monsieur Yee, quand bien même il incarne un collabo. L.Ventriloque