Stève Randall exerce le métier de camionneur. Tout fraîchement marié avec la délicieuse Anne, il est à l'affût de toutes les occasions pour arrondir les fins de mois et ainsipermettre ainsi au couple une plus grande aisance financière. Aussi, c'est sans trop réfléchir qu'il accepte la proposition téléphonique d'une vague connaissance, pour opérer un convoyage de nuit, depuis un entrepôt d'un quartier périphérique de la ville. A peine arrivé sur place, il se rend rapidement compte qu'il sert en fait à transporter des marchandises volées. Discrètement, il tente d'avertir à l'aide de répétitifs appels de phares, un policier effectuant sa ronde nocturne. Cela va se terminer par un violent échange de coups de feu, la mort du pandore, l'arrestation du frère du chef de la bande et la fuite éperdue de Randall. En compagnie de son épouse déconcertée et plutôt inquiète, il décide de quitter rapidement la ville, afin de mettre cette dernière en sécurité, poursuivi d'un côté par les malfrats qui veulent le forcer à s'accuser du forfait afin de permettre la libération de leur compagnon, mais aussi traqué par les forces de police mise au courant anonymement de sa "participation" au cambriolage, par l'intermédiaire du numéro de la plaque d'immatriculation de son camion, "gracieusement" transmis aux flics par les malfaiteurs eux-mêmes...

>>> Petite oeuvre méconnue mais bienvenue, du grand Anthony Mann, avec un extraordinaire et constant travail sur l'utilisation du noir et blanc, l'ombre et la lumière, qui fut le début d'une série de films du genre positionnant à tout jamais à tout jamais le réalisateur dans le gotha des metteurs en scène du film noir américain, au même titre qu'un Jules Dassin, un Robert Siodmak ou un Otto Preminger...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)