Septembre 2005. Haditha, 90.000 habitants. Ville irakienne sur l'Euphrate à 250 kilomètres au nord-ouest de Bagdad. L'armée américaine est sans cesse sur un épuisant qui-vive face aux incessants et plutôt imprévisibles attentats déclenchés à distance à l'aide d'un simple téléphone portable. C'est ainsi qu'un petit convoi de véhicules yankees vient d'être la cible de deux terroristes qui se sont embusqués sur la terrasse d'une maison apparemment à l'abandon et dès leur forfait commis, déguerpissent en balançant quelques rafales d'armes automatiques. La réaction américaine fut immédiate et pitoyablement disproportionnée dans sa brutale riposte. En effet, le périmètre autour de l'agression fut assailli en force et en haine par les Marines faisant vingt-quatre morts parmi la population civile, hommes, femmes et enfants, ne répugnant ni aux exécutions sommaires ni au massacre systématique...

>>> Réalisé par un metteur en scène britannique qui a fait ses "armes" dans le documentaire, cette oeuvre accablante et dénonciatrice témoigne, sans emphase ni rodomontade, en évitant un parti pris accusateur trop facile et trop consensuel, de l'élémentaire engrenage d'une violence inutile et sans issue, pourtant souhaitée et même recherchée par les deux forces en présence, afin de provoquer une réaction orientée de la population locale, sans cesse victime de ce que l'on appelle benoîtement, dans les milieux autorisés" et dans les statistiques, les "inévitables" dégâts collatéraux.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)