PHENOMENES - 2007

Titre VF PHENOMENES
Titre VO The happening
Année de réalisation 2007
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h30
Genre FANTASTIQUE
Notation 11
Date de sortie en France 11/06/2008
Thème(s)
Anticipation (Cinéma américain)
Suicide (Cinéma américain)
Milieu scolaire (Cinéma américain)
Central Park (New York)
Trains et gares (Cinéma américain)
Papillons (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
SHYAMALAN M. Night
Chef(s) Opérateur(s)
FUJIMOTO Tak
Musique
HOWARD James Newton
Renseignements complémentaires
Scénario : M. Night Shyamalan
Distribution : Twenty Century Fox

Visa d'exploitation : 120 528
Acteurs
WAHLBERG Mark
DESCHANEL Zooey
LEGUIZAMO John
SANCHEZ Ashlyn
BUCKLEY Betty
BRESLIN Spencer
BAILEY Robert (junior)
COLLISON Frank
STRONG Jeremy
RUCK Alan
CLARK Victoria
SHYAMALAN M. Night
FOLLAND Alison
CONNOLLY Kristen
WOMACK Cornell
MAC CLARIN Curtis
LENZI Robert
HARDING Derege
O'MALLEY Kerry
LEVINE Shayna
DEBAC Stéphane
THOUVENIN Cyrille
HARIANI Babita
TAYLOR Alicia
HYLAND Edward James
SCHULTZ Armand
SINGER Stephen
SAXTON Charlie
HART Kathy lee
FURST Lisa
FOSTER Rick
GLICK Marc H.
CASTRO Don
CHEMERKA Bill
ELLIS Jann
SUGARMAN Whitney
WOOD Greg
APPEL Peter
O'SHEA Eoin
QUINLAN Michael
CHEN Lyman
O'HALLORAN Brian
CHEW Rich
BULLARD Keith
DE LA FUENTE Joel
HOBEL Mara
BREEN James
WILSON Brian Anthony
SMITH Greg (3)
WASHINGTON Ukee
OTTAVINO John
DOHERTY Sid
HEYWOOD Wes
SOKERKA Nancy
YORKS Julia
PENBERTHY Kirk
HABBERSTAD Allie
BISCARDI Michael
CONNELL Chelsea
DEVON Tony
JACOBSON Mark
MOSES Susan
SMITH Eugene
BROWN Tony
GRAVES Richard
LOMBARDI Roberto
LYLE Art
SAMPSON Christina
SCHANAMANN Chuck
WIENER Jennifer
PLACE Christopher
PENDELTON Charles
COPE Austin
Résumé

Une journée apparemment comme les autres, à Central Park, dans le verdoyant poumon new-yorkais, aux alentours de la pause méridienne : passants affairés, promeneurs désinvoltes, quidams de passage. Et puis l'inexplicable, l'horreur sans nom, incompréhensible et consternante : des gens se figent, après avoir bredouillé quelques paroles obscures, puis se suicident. Un peu plus loin, des ouvriers se jettent du haut de leur échafaudage. On se donne la mort, sans hésitation ni état d'âme. Parallèlement, à cent cinquante kilomètres de cet incompréhensible drame collectif, Elliot Moore, enseignant en sciences naturelles, est obligé d'arrêter son cours, et selon des directives officielles, de congédier ses élèves, chacun retournant chez les siens. C'est donc avec son épouse Alma, un ami enseignant, Joey et sa petite fille Jess, que notre "héros" se lance dans l'exode programmé par les instances gouvernementales, empruntant un train bondé qui va rapidement se trouver stoppé en pleine campagne pennsylvanienne. Après des informations alarmistes évoquant une brutale attaque terroriste, la thèse officielle est rapidement mise à mal et l'incroyable évidence se fait jour : des toxines suicidaires, disséminées par le vent, sont exhalées par les arbres et les plantes, comme pour détruire l'être humain devenu un danger pour la planète Terre.

>>> Un sujet en or et "vert" massifs que le metteur en scène infantilise et politise inutilement (retour aux vieilles valeurs traditionnelles de l'ordre, de la famille, du savoir-vivre) avec en prime négative, une actrice insupportable (Zooey Deschanel qui surjoue lamentablement) et une surabondance de gros plans sur les visages, d'une étonnante et constante niaiserie technique. Après le discutable "It's all about love" de Thomas Vinterberg, sur une thématique quelque peu similaire et tout aussi médiocrement traitée, Night M. Shyamalan nous assène, avec une réelle lourdeur et effarant puérilisme, un message forcément inquiétant, plus proche d'une réalité possible et à venir que d'un vague concept bâtard de science-fiction...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Télérama numéro 3050 (semaine du 28/06 au 04/07/08)
- Positif numéros 569/570
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2009
- Mad Movies numéro 207
- Cahiers du Cinéma numéro 635
Critiques (Public)
Le dernier "Night Shyamalan" est sorti récemment et c'est un événement. Personnellement, si je suis un inconditionnel du "Sixième sens" avec un Bruc Willis au sommet de son art, les autres films de Mr Shyamalan, tout en étant de bonne qualité m'ont laissé un peu sur ma faim. Pour autant, je n'aurais raté ce nouveau "Phénomènes" sous aucun prétexte. Le réalisateur reste fidèle au paranormal dans ce film. Le rôle principal est tenu par Mark Wahlberg, sur lequel je n'ai rien à ajouter, il tient son personnage. Son personnage, c'est celui d' "Elliot Moore", professeur dans un lycée américain...un Américain moyen. Le début du film m'a étrangement fait penser à celui de "La guerre des mondes" de Steven Spielberg sorti en 2005. Il se passe décidément des choses bizarres à New York. Voilà qu'une folie passagère force les habitants de la fameuse capitale à se suicider sans raison apparente. Le mal est bien étrange. Sur fond de panique, notre héros va donc fuir avec sa petite amie à travers le Nord Est des USA. C'est cette fuite en avant que nous allons suivre. Des scènes relativement "gores" se succédent, tantôt des gens se jettent des toits, tantôt ils se cognent la tête au travers d'une vitre quand ils ne se tirent pas une balle dans la tête, et j'en passe et des meilleures. Je suis d'ailleurs assez surpris que le film soit "tout public". Mais quel est donc ce mal étrange qui envahit encore une fois l'Amérique ? Tout le monde fuit sans vraiment savoir ce qu'il y a à suivre, et j'avoue que le suspense est assez jouissif, en qualité de spectateur, j'ai été tenu en haleine pour savoir ce qui se cachait derrière tout ça. Une théorie avancée est celle des plantes qui se protégeraient des hommes et de leurs exactions envers la nature. Si le film est réussi dans son ensemble, je reste encore une fois sur ma faim. Il y a des incohérences dans le déroulé des scènes et au final...on ne sait pas ce qui s'est passé. Shyamalan aime jouer avec les nerfs des spectateurs, mais dans le "Sixième sens", il y avait une explication, certes paranormale mais qui avait le mérite d'exister. A la fin du film, on comprenait tout, et c'était là la force du film, un puzzle à reconstruire. Dans "Phénomènes", on assiste passif à une succession de suicides, et finalement...on ne sait rien de plus. Shyamalan prévoit peut-être une suite, un "Phénomènes 2"...? Ce serait étonnant, voir décevant...En tout cas, cette fin en queue de poisson gâche un peu le plaisir que j'ai eu devant ce film, c'est dommage...il y a comme un goût d'inachevé ! Pierre Troestler

Soudainement en pleine nature, la progression des individus semble démagnétisée. Une meute privée de boussoles internes devient brusquement amorphe et dévitalisée, avant de se rayer de la surface de la terre sans raisons ni bilans. Le sophiste décontenancé s’adresse à des plantes en plastique. Les corps pleuvent du ciel pendant que les abeilles s’amenuisent. L’arme libératrice passe de main en main, jetant violemment sur le sol des esprits subitement privés d’une envie de vivre. La fuite s’entretient en élaborant les théories le plus folles. Le savant, oppressé par le pouvoir d’une atmosphère incomprise, perd le contrôle d’une suprématie scientifique par des théories surfant sur la peur d’un terrorisme devenu irrationnel en conflit, avec les possibilités nouvelles et dominantes d’une nature destructrice. Un processus d’aliénation cède sa place à un second beaucoup plus destructeur. Une nature diabolique, gérée par les affres du vent, pousse ses ingrédients en masse vers l’auto élimination. Des survies sont espérées, dans des analyses liées à l'air du temps, impitoyablement balayées par des procédures célestes inféodées à une rationalité. L’homme n’est plus rien. Privé de pôle magnétique, fébrile et apeuré il se terre ou s’abandonne aux caprices de l’air, en s’offrant dans un paradoxe royal une fin radicale sur la route ou dans les champs. La femme recluse, presque folle ne communique plus. Une nature délaissée par l'étude et l'adoration devient vengeresse, en punissant par des procédures métaphysiques, la paranoïa de regards détournés. Angoissant tout en respectant un schéma d’épouvante restreint "Phénomènes" met sous tension une atmosphère éprouvante, traversée par des comportements défaitistes ou stimulés selon des objectifs gouvernés par un besoin irrémédiable d’en finir ou une rage de comprendre la raison du comportement de ces vagues vertes devenues folles, dominant par l'inexplicable un raisonnement limité dans l'impossibilité de définir un état des lieux cohérent. JIPI