"L'usurier, ou le vin distillé avec le sang des pauvres malheureux, payés avec les larmes du dénuement". Un cupide usurier demande aux percepteurs à ses ordres, de saisir les biens de tous ceux qui ne payent pas immédiatement leurs dettes. Lui, de son coté, vit luxueusement avec l'argent récolté grâce à la misère des autres. Nous suivons l'odieuse besogne des deux collecteurs de fonds qui, devant l'impossibilité de récupérer l'argent dû, n'hésitent pas à s'emparer du maigre patrimoine des malheureux désemparés, provoquant même le suicide de l'un d'eux. Malencontreusement enfermé dans son coffre-fort (une cliente affligée, au bord de l'évanouissement, a fermé sans le vouloir la porte blindée) notre vil bonhomme risque donc de mourir par asphyxie et toute cette richesse démesurée, gagnée bien sûr malhonnêtement ne lui sert désormais à rien. Pendant que l'usurier lutte pour sa vie, d'autres luttent pour s'acquitter de leur impossible remboursement des créances. Le lendemain, à l'heure habituelle de l'ouverture du coffre, on découvre le cadavre de l'usurier. Choquée par les cruels contrats qu'elle y découvre, sa soeur décide d'annuler toutes les dettes et de rendre les biens saisis. Un peu de bonheur inattendu pour quelques indigents...

>>> Un court métrage de la prolifique année 1910, bien moral de la part d'un David Ward Griffith au fait des inégalités et des injustices de son pays, avec une émouvante et discrète Mary Pickford interprétant le rôle d'une enfant invalide et malade...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)