LA PRINCESSE DU NEBRASKA - 2007

Titre VF LA PRINCESSE DU NEBRASKA
Titre VO The princess of Nebraska
Année de réalisation 2007
Nationalité Etats-Unis / Japon
Durée 1h20
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 11
Date de sortie en France 30/07/2008
Thème(s)
Avortement (tous pays confondus)
Journal intime (tous pays confondus)
Vidéo (Moyen de communication)
Milieu médical (Cinéma américain)
Chinatown (Lieux géographiques)
Réalisateur(s)
WANG Wayne
Chef(s) Opérateur(s)
WONG Richard (2)
Musique
SPARLING Kent
Renseignements complémentaires
Scénario : Michael Ray
d'après une nouvelle de Yiyun Li
Distribution : Diaphana Distribution

Visa d'exploitation : 121 115
Acteurs
BINAISA Patricia Lukulu
CHEE Pamelyn
DANFORTH Brian
LI Ling
LIN Qing
Résumé

Aéroport d'Oakland. La jeune Saska revient aux States, après quelques semaines de vacances passées à Pékin, sa ville natale, afin de poursuivre sa première année universitaire à Omaha, dans le Nebraska. Mais tout d'abord, elle cherche à joindre un certain Boshen, ancien amant de son petit copain Yang resté en Chine et qui venait de la mettre enceinte lors de son bref séjour asiatique. Alors que le stylé Américain l'incite à garder l'enfant, elle songe plutôt à l'avortement, voire même à donner ou vendre le môme après l'accouchement (!) Sa rencontre avec une compatriote, la délicieuse May qui l'intègre dans un réseau d'hôtesses de bar, lui donnera amplement le temps et la possibilité d'alimenter sa piteuse et récurrente vacuité et son stérile désoeuvrement qui ne peuvent que la laisser au pied du mur, désemparée (?) ...

>>> On peut rester parfaitement insensible, voire indifférent aux problèmes pataphysiques de ces insipides demoiselles, futilement attachées au paraître et aux apparences, déconnectées des réalités politiques et sociales de leur environnement et de leur pays. Car finalement, on s'ennuie fort de cette puérile agitation monolithique, à mille lieux d'un véritable et solide mal de vivre existentiel. De son coté, si notre inspiré metteur en scène Wayne Wang a l'intention, comme annoncé, de réaliser son prochain film avec une caméra intégré dans un téléphone portable, il est désormais sur la bonne lancée. Ne restera vraiment dans notre mémoire visuelle et sonore que la toute dernière scène du film et son insidieuse et lancinante mélopée...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Télérama numéro 3055 (semaine 02/08 au 08/08/08)
- Positif numéros 569/570
- Annuel Cinéma 2009
Critiques (Public)
17/20 : Fichtre, suffit-il donc d'être femme, avec des angoisses de ventre, est-ce que je le garde est-ce que j'aurais à assumer seule ou avec qui, pour rentrer dans le sujet ? Car cette jeune gâtée-pourrie semble taper sur les nerfs un bon moment avec ses faux-ongles et ses airs nunuches. On peut rester là-dessus. En fait, la TRES JEUNE Sasha "décolle" en même temps que le ballon de baudruche, grand temps sinon on virait vers un remake américano-chinois d'une certaine " Sue" perdue dans l'immensité urbaine... Admirables cadrages, et jamais gratuits (bien aimé ces pieds nerveux qui arpentent), la caméra, parfois réduite à un écran de mobile, pour qu'on voie avec les yeux du personnage) traque la toute jeune demoiselle, du genre impassible, comme savent l'être les Asiatiques) ou ronchons (comme le sont facilement les ados des pays industrialisés, même invités). Les dehors de petite pétasse s'estompent, il faut décider. De plutôt évaporée, la voilà qui se prend en main, terrible ce visage de gosse tournée vers l'échographie... Précieuses infos sur la démographie inversée chinoise (plus assez de filles bientôt ?) et apports américains de modernité jamais trop kitch, ce magnifique Noir penché et soudain redressé, perplexe, la gynéco en écoute active, sans leçon de morale, comme une mère aimante. Ce cinéaste avoue implicitement qu'il a pris aussi ce que l'Amérique a de bon ! Voilà une réflexion très indirecte sur la nouvelle jeunesse chinoise en refus du passé, attirée par le piège matérialiste occidental, dépendance totale du gadget-portable, ça peut hérisser... Mais à y regarder de plus près : un coup de gomme magistral des racines, Tien An Men ignoré, Confucius aboli... Pour boucler, la jeune fille semble une boussole apprenant à chanter, elle est éclairée davantage du côté droit. Wayne Wang suggère toujours, par touches délicates, avec plusieurs lectures possibles, pour ma part, j'ai bien aimé cette suite de non-dits. L.Ventriloque