L'ENFER D'UNE MERE - 1994

Titre VF L'ENFER D'UNE MERE
Titre VO
Année de réalisation 1994
Nationalité France
Durée 1h00
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 16
Date de sortie en France 02/04/2008
Thème(s)
Hermaphrodisme et transsexualité (tous pays confondus)
Documentaires (Cinéma français)
Drogue -consommation- (Cinéma français)
Prostitution (Cinéma français)
Hôtels (Cinéma français)
Sida (Cinéma français)
Réalisateur(s)
CARRE Jean-Michel
Chef(s) Opérateur(s)
CLABAUT Gilles
Musique
DEBUSSY Claude
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Michel Carré
Distribution : Les Films Grain de Sable
Distribution DVD : doriane films


Nota : ce moyen métrage fait partie d'un ensemble de cinq autres réalisations
du même metteur en scène :


- "Les enfants des prostituées"

- "Les trottoirs de Paris"

- "La nouvelle vie de Bénédicte"

- "Un couple peu ordinaire"

- "Les clients des prostituées"

Acteurs
Résumé

Josée, soixante ans, veuve, "jeune" retraitée, deux garçons qui ont sept ans de différence. L'aîné à trente-sept ans. Il est informaticien. Et l'autre, Jean-Marie, est devenu Sandra. Déjà à l'âge de dix-sept ans, sa mère sentait l'évolution sexuelle de son second enfant se préciser. En effet à peine sorti de l'enfance, Jean-Marie s'habillait déjà différemment des autres garçons. A ce moment-là, Josée vivait séparée de son mari et l'adolescent venait la voir uniquement les week-ends. Il quitte l'école très tôt, sans aucune formation professionnelle. A quinze ans, le gamin allait déjà en discothèque. Première passe au Drugstore, un peu par hasard. La mère apprend insidieusement par un portier d'hôtel, qu'il se prostitue. Il a dix-sept ans et prend des hormones pour féminiser son allure. Le choc psychologique, allié à une profonde détresse, est immense pour Josée. Mais finalement, fille ou garçon, Jean-Marie ou Sandra, c'est toujours son enfant. Commence une installation dans la prostitution, avec parallèlement une prise de stupéfiants. Impuissante, la mère subvient financièrement à ses besoins de drogue, de plus en plus impérieux. Elle se retrouve finalement, après l'incendie de son appartement, avec sa "fille" à vivre à l'hôtel, au gré des finances. Cette dernière se révèle rapidement séropositive. Commence un sordide et pathétique rituel nocturne, alors que Sandra se fait accoster par d'éventuels clients, la mère attend sur un banc, à quelques mètres de là, regardant le commerce de sa fille. Lorsque le reportage se termine, nous sommes à une énième nouvelle crise entre eux qui se solde déjà par trois jours d'un pénible silence ininterrompu...

>>> Par-delà l'ubuesque et l'ambiguïté de la situation et de ces rapports familiaux extraordinaires, dramatiquement hors normes, perturbés et perturbants, au-delà du tristement drôle lapsus maternel (je te laisse un "joint" (coin) de ralliement pour qu'on puisse se retrouver), une immense douleur imperturbable nous est dévoilée, avec beaucoup de dignité et de fatalisme, par un Jean-Michel Carré, décidément efficacement incontournable dans la galaxie documentaire ...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)