Abandonnée à sa naissance, la petite Jerusha "Judy" Abbott, se retrouve placée dans un orphelinat dont le gérant, un certain John Grier, dirigeait auparavant un bagne, c'est tout dire sur la stricte discipline du lieu. La directrice, l'acariâtre Madame Lippett, comparée par les enfants à un cactus, n'est guère plus accueillante et son bras droit, la revêche Pansy Gump, est affublée de l'emblématique surnom de "L'ail sauvage". Ailleurs, dans une famille cossue, se déroule une autre existence, avec le baptême de la chouchoutée, dorlotée, gâtée Angelina Gwendolyn Rosalind Angie Wykoff, un nom et un bonheur à rallonges. Régulièrement l'orphelinat reçoit la visite de généreux donateurs, dont l'un d'eux prend en affection notre révoltée et malicieuse demoiselle, s'offrant de lui payer ses études, à l'impérieuse condition première de ne jamais tenter de le rencontrer et de ne correspondre avec lui que sous l'anonyme et discret pseudonyme de "Monsieur Smith". Quelques années plus tard, notre jeune fille fait la connaissance d'une aristocratique Américaine, Sally Mac Bride, s'initie au théâtre en mettant en scène "Roméo et Juliette" et se met à écrire un roman à succès, ("La tragédie de l'amour") dont les importantes royalties sont destinées à rembourser son lointain bienfaiteur dont elle ne connaît toujours pas l'identité...

>>> Un évident plaisir à retrouver l'incontournable Mary Pickford qui ne tourna pas moins de huit films avec le réalisateur Marshall Neilan, pour une oeuvre bienvenue, toujours agrémentée d'une petite touche acerbe et réprobatrice contre une certaine société de rang, de classe, et de sang, imbue de ses prétendues préséances...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)