LE SILENCE DE LORNA - 2008

Titre VF LE SILENCE DE LORNA
Titre VO
Année de réalisation 2008
Nationalité Belgique
Durée 1h45
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 27/08/2008
Thème(s)
Morgues
Taxidermistes (tous pays confondus)
Jeux (cartes)
Gynécologues (tous pays confondus)
Folies, démences et autres dérangements de l'esprit (Cinéma belge)
Cinéma belge (ORIGINE)
Mariage blanc
Drogue -consommation- (Cinéma belge)
Overdose (tous pays confondus)
Milieu médical (Cinéma belge)
Réalisateur(s)
DARDENNE Jean-Pierre DARDENNE Luc
Chef(s) Opérateur(s)
MARCOEN Alain
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Pierre et Luc Dardenne
Distribution : Diaphana Distribution

Visa d'exploitation : 118 774

Nota :

- Prix du Scénario, Cannes 2008

- Prix Lumière 2009, Meilleur Film


Dédicace : "A notre ami Henry Ingberg" ..... (récemment décédé)
Acteurs
DOBROSHI Arta
RENIER Jérémie
RONGIONE Fabrizio
MARINNE Morgan
GOURMET Olivier
UKAJ Alban
YAKOVLEV Anton
MANUKOV Grigori
BAILLY Mireille
GOB Stéphanie
CARON Laurent
SORNIN Batiste
TROCKY Alexandre
LENOIR Cédric
BOLAND Cécile
LARIVIERE Serge
JEUSETTE Philippe
LEBOUTTE Sophia
SAUVEUR François
LUSSCHENTIER Christian
MARSINSTÉPHANE
CORDONNIER Laurence
GERARD Anne
CLOSSET Annette
DUMONT Isabelle
BERTI Patrizia
MICHAUX Léon
KASONGO Alao
DELFOSSE Claudy
AHMED Faruque
POUGIN Marie-Ange
Résumé

Arrivée depuis quelques mois seulement dans la grande cité wallonne de Liège, la jeune Lorna, d'origine albanaise, vient de contracter un mariage blanc, afin d'obtenir la nationalité belge, avec un certain Claudy Moreau, drogué notoire qui aimerait bien décrocher de sa persistante dépendance. Elle fait en effet partie d'un lucratif réseau clandestin, dirigé localement par l'intraitable Fabio, chauffeur de taxi en couverture, qui fournit par l'intermédiaire de noces arrangées, une nouvelle patrie à ceux, qui pour une raison ou une autre, ont besoin de changer d'air et de contrée. Ce n'est bien sûr ni par charité d'âme ni par fraternité slave, que Lorna accepte ces matrimoniales combines, mais uniquement dans le but de se constituer un conséquent pécule lui permettant avec son petit ami Sokol, d'acheter et de gérer un hypothétique snack-bar. Désormais, notre nouvelle concitoyenne belge veut mettre en place un divorce accéléré pour coups et blessures, afin de convoler à nouveau avec un généreux quidam d'origine russe, alors même que Fabio, son mentor ès magouilles, pense régler le problème "Claudy" d'une façon bien plus expéditive. Ce qui se fera d'ailleurs par une discrète overdose forcée, sans même qu'elle soit au courant et puisse intervenir pour empêcher à son fugace "mari" ce destin tragique. Meurtre qu'elle va à sa manière, désintégrer et tenter de sublimer, d'absoudre dans une fausse maternité salvatrice. Une grossesse fictive qui devrait lui permettre de se réconcilier avec la vie, se dédouaner d'une lancinante culpabilité, quitte à l'entraîner, plus tard, après les premières euphories maternelles dissipées vers d'autres rivages bien plus psychotiques et plus chancelants où s'évanouissent à tout jamais les bébés fantômes...

>>> Comme sa petite soeur britannique, Angie d' "It's a free world" qui elle aussi avait tenté de sur(vivre) et d'accéder à ses prégnants rêves de réussite sociale, évinçant tout questionnement moral gênant, Lorna incarne, avec force et malaise, une nouvelle internationale de la misère, non plus matérielle, mais éthique qui ne rechigne pas à exploiter bien plus démunis dans une triomphante logique amorale et barbare...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Télérama numéro 3059 (semaine du 30/08 au 05/09/08
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéros 569/570 et 571
- L'Annuel du Cinéma 2009
- Télérama numéro 3061 (semaine du 13/09 au 19/09/08
- Cahiers du Cinéma numéro 636
- Nouvel Observateur du 21 au 27 août 2008
Critiques (Public)
16/20 : Dès le début du film, si on parvient à s'habituer aux expressions équivoques de l'actrice, on se demande bien à quoi vont mener ces échanges téléphoniques et ces déambulations d'un blouson à col de fourrure et d'un pantalon rouge moulé sur des fesses dodues... Lorna semble avoir un objectif après lequel elle va se poser. Puis on découvre qu'elle est en mission permanente. Et loin d'être aussi dure que pressentie. D'intrigante elle devient bouleversante (ces emballements avec brusque arrêt) pour s'égarer dans un monologue qu'on souhaite transitoire. Changement de tenue, valse de billets, le pire se profilerait-il ? Belle prestation générale, scénario sinueux, une histoire qui monte en puissance, un rôle féminin captivant, tout cela appellerait un fracas quelconque. Et peu importe que les conditions de l'immigration décrite soient édulcorées, des exceptions existent bien dans la débrouillardise puisque maints trafics continuent à échapper aux autorités... Le silence de Lorna déboucherait-il sur un vide commode qui plombe tout le reste ? M'attendant à plus clinquant vu la rébellion en marche, je reste déçue du délitement final.L.Ventriloque