Quelque part en Afrique, de nos jours. Une violente insurrection armée, conduite par plusieurs groupes d'enfants-soldats, cherche à renverser le régime présidentiel en place. Une meute d'adolescents violents et sanguinaires, shootés à la cocaïne, avec à la tête de leur petite escouade, le dénommé "Johnny Mad Dog", recevant ses ordres par téléphone, d'un vague général insurgé, avec comme seul objectif, éradiquer toute résistance, en progressant sans relâche vers les bâtiments officiels et gouvernementaux, pour les investir. Une lente et meurtrière avancée, orchestrée par de tonitruants gamins forcenés et déchaînés, répondant aux "doux" patronymes évocateurs de "Small Devil" "No Good Advice" "Jungle Rocket" "Never Die" ou "Pussy Cat" qui saccagent, violent et tuent, avec méthode et détermination, sans état d'âme ni pernicieuse hésitation. Parallèlement, une gamine de treize ans, tente désespérément de fuir l'incessant déferlement de violence, avec son père infirme et son petit frère Fofo, âgé de huit ans à peine. Son chemin et son destin vont croiser par deux fois encore celui de "Johnny Mad Dog", tout d'abord dans la mortelle tourmente des hostilités, puis plus tard, dans un infortuné camp de réfugiés...

>>> On ne peut que souscrire au noble projet de dénoncer l'utilisation éhontée des enfants dans les conflits armés, acquiescer à la réprobation et à la condamnation de tels ignobles faits, bien plus fréquents qu'on ne l'imagine, mais pourquoi une telle complaisance dans la démonstration ? On est en droit de se demander si un tel acharnement à (dé)montrer l'horreur et le sordide ne dessert finalement pas le propos et ne laisse pas, en définitive, le spectateur dans une amère et révulsive saturation ?
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)