BACK SOON - 2006

Titre VF BACK SOON
Titre VO Skrapp ut
Année de réalisation 2006
Nationalité Islande / France
Durée 1h32
Genre COMEDIE
Notation 16
Date de sortie en France 20/08/2008
Thème(s)
Ecrivains (Autres pays)
Basse-cour (Coqs, poules et autres gallinacés) .....
Hôtels (Autres pays)
Milieu médical (Cinéma islandais)
Cinéma islandais (ORIGINE)
Drogue -consommation- (Autres pays)
Drogue -trafic- (Autres pays)
Prisons (Autres pays)
Road-movies (Autres pays)
Tatouages (tous pays confondus)
Vidéo (Moyen de communication)
Prix "Cinéfiches" des meilleures interprétations
Bras de fer (tous pays confondus)
Ovins (tous pays confondus)
Vétérinaires (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
ANSPACH Solveig
Chef(s) Opérateur(s)
BJÖRGULFSSON Bergsteinn
Musique
WHEELER Martin
Renseignements complémentaires
Scénario : Solveig Anspach
et Jean-Luc Gaget .....
Distribution : Bac Films

Visa d'exploitation : 117 994

Nota : - Prix "Cinéfiches" (Meilleure Interprétation) pour Didda Jonsdottir .....
Acteurs
JONSDOTTIR Didda
COTTEREAU Julien
DOYLE Joy
EYVINDARSON Erpur
JONSDOTTIR Olafia Hrönn
RAGNARSSON Jörundur
SIGURDSSON Ingvar Eggert
AEGISSON Ulfur
RUNOLFSSON Jon
ARNASON Benedikt
FOREMAN Darren
Résumé

La quarantaine bien fumée, la pétulante Anna Hallgrimmsdottir est en passe de revendre à un plastronnant gredin local du centre de Reykjavik, (cet "Alcatraz du Nord") qui se la joue avec son rutilant 4X4 noir et ses opaques lunettes de marque, la totalité de son rentable petit commerce de marijuana qu'elle gère et qui prospère depuis des lustres et des floraisons, contre une coquette et bienvenue somme d'argent qui lui permettrait de partir, avec ses deux fils (Ulfur et Joy) pour de longues vacances, dans une lointaine contrée ensoleillée. La lucrative affaire, qui devrait se traiter dans les prochaines quarante-huit heures, est en fait loin d'être en phase de conclusion, au vu des moult avatars et déviations que notre décontractée Islandaise accumule avec une sereine obstination insulaire. Tout d'abord éjectée par son frère Tomas du véhicule de ce dernier, outré de l'incessante tabagie fleurie et planante qui sature l'habitacle de sa voiture, elle se retrouve en compagnie d'une jeune Irlandaise "peace and love" version 2008, venue voir son petit copain Billy embastillé à cause d'une arrosée bagarre au couteau, pour finalement échouer chez son désespéré cousin Siggi qui vient à nouveau d'attenter à sa vie. Toujours accompagnée de l'altruiste étrangère, notre impassible et débonnaire autochtone fait la connaissance à l'hôpital (où elles viennent de déposer le suicidaire parent) du jeune et révérencieux Raphaël, un étudiant français venu spécialement au pays pour rencontrer Anna (qui compose de rares poèmes encensés par tous les doctes iliens) et sur laquelle il aimerait écrire sa thèse littéraire. Alors qu'Anna vient de se rendre compte de la perte de son inséparable téléphone portable, qui contient la liste tant convoitée de la totalité de sa bigarrée clientèle, de plus en plus de fidèles acheteurs se présentent à son baroque appartement, jusqu'à le squatter familièrement et familialement, en attendant son bienvenu et providentiel retour. Il s'avère en fin de compte que le substantiel téléphone avec ses irremplaçables coordonnées de tous les fumeurs de joints de la capitale et des environs, a été (mal)proprement avalé par l'un des impavides jars du cousin Siggi, plus glouton qu'une stupide et curieuse autruche affamée. Se pose ainsi la dramatique question existentielle du "comment" de la récupération "des précieuses données englouties" dans le remuant et jacassant palmipède : attendre une évacuation naturelle ou sacrifier aux délicieuses tentations culinaires, l'impudent volatile...

>>> Une superbe comédie déjantée, comme seul le cinéma scandinave sait encore les peaufiner, transfigurée par une étonnante actrice (Didda Jonsdottir) qui tout en finesse et en rudesse, nous fait partager un peu de sa fantasque et chaleureuse existence, à l'opposé des durables et rigoureux frimas islandais...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Télérama numéro 3058 (semaine du 23/08 au 29/08/08)
- Annuel Cinéma 2009
Critiques (Public)
16/20 : On sent fortement les influences multi-culturelles de cette cinéaste. D'emblée, une affiche de Mona Lisa le joint au bec... Escapade entre rêve et loufoquerie, avec pourtant quelques événements graves. Une mère-célibataire semble détenir le filon pour se racheter un avenir, un peu comme ces oiseaux qui pépient autour d'elle sans qu'il y ait un seul arbre. Marre d'avoir froid sur son île destabilisante. Sa maison prise d'assaut comme un hâvre de paix. Les légendes polaires et leurs bizarres réincarnations affleurent... Mais le spectateur a droit à un trop petit bout de chanson, cette voix rauque accompagnée d'une guitare sortie du haut de l'écran méritait qu'on s'y attarde. Plus toute jeune mais encore très avenante, cette quinquagénaire miraculée contient son besoin de réchauffement si l'on en croit le reggae couleur locale, on a les soleils qu'on peut avec une nature impitoyable, dont seuls les touristes peuvent goûter les charmes puisqu'ils passent... Ce qu'elle pense est écrit sur sa tête qu'elle a bien sur les épaules, ce qui fait qu'on croit à son projet, plausible encore plus avec cette lampe-globe dont il ne reste plus qu'à mettre l'ampoule. Prudence de la réalisatrice d'avoir introduit cette brève description d'un consumé par le tabac face à l'herbe locale, qu'on n'aille pas croire qu'elle prêche de fumer n'importe quoi ! L.Ventriloque