THE VISITOR - 2007

Titre VF THE VISITOR
Titre VO The visitor
Année de réalisation 2007
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h43
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation
Date de sortie en France 29/10/2008
Thème(s)
Emigration et immigration (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
MAC CARTHY Tom
Chef(s) Opérateur(s)
BOKELBERG Oliver
Musique
KACZMAREK Jan Andrzej Pawel
Renseignements complémentaires
Scénario : Thomas Mac Carthy
Distribution : TFM Distribution

Visa d'exploitation : 121 842
Acteurs
JENKINS Richard
SLEIMAN Haaz
JEKESAI GURIRA Danai
ABBASS Hiam
SELDES Marian
MOORE Maggie
CUMPSTY Michael
MAC HENRY Bill
KIND Richard
MOSKOVITZ Tzahi
ARISON Amir
LERNER Neal
FERNANDEZ Ramon
PANDO Frank
ZUAITER Waleed
RUSH Deborah
SPRINGER Ashley
NAKLI Laith
MUDU Walter
DEKHTYAR Yevgeniy
BAKER Earl (junior)
Résumé
Quelle n'est pas l'étonnante surprise du professeur Walter Vale, de retour chez lui, après une conférence à New York,
de trouver dans son appartement un couple d'immigrés clandestins .....
Bibliographie
- Télérama numéro 3068 (semaine du 01/11 au 07/11/2008)
- Le Canard Enchaîné du 29 octobre 2008
- Libération du 29 octobre 2008
- Annuel du Cinéma 2009
- Fiche de Monsieur Cinéma 
Critiques (Public)
Scénariste et réalisateur, Tom Mc Carthy s’est illustré avec The Station Agent, petit film indépendant qui enthousiasma la critique et qui rafla de nombreux prix. Il est aussi comédien. Il a tourné entre autres sous la direction de Clint Eastwood, Georges Clooney et Jay Roach. L’idée de The Visitor a germé lors de la promotion de The Station Agent dans les pays arabes.

"Je me suis retrouvé à Oman et au Liban, deux pays extraordinaires. J’ai été frappé de constater à quel point je ne connaissais rien à cette région, ses habitants ou leur culture. Pourtant notre pays y a une très forte présence politique et militaire. Mais à force d’entendre ou de lire des informations dramatiques sur cette région, on en oublie qu’il y a des êtres humains qui sont touchés." De retour aux Etats-Unis, Tom Mc Carthy s’est mis à enquêter sur la communauté arabe et précisément sur les conditions de détention des immigrés sans papiers. Son enquête fut tristement édifiante. Tom Mc Carthy y a puisé matière à son film qui est d’abord construit sur une histoire d’amitié et d’amour. "The Visitor" confronte Walter (Richard Jenkins), un professeur d’université américain dépressif et vieillissant, à Tarek (Haaz Sleiman), un jeune Syrien et sa femme africaine. De cette rencontre, la vie de ce professeur en sera profondément chamboulée. Il réapprend à vivre en découvrant New-York autrement et il apprend même à jouer du djembe avec Tarek. Cette histoire d’amitié est belle et développée avec sensibilité. D’aucuns reprochent à ce film ses bons sentiments cependant que les pays occidentaux continuent de creuser ce fossé qui les sépare des pays émergents et que des hommes et des femmes voient leur rêve se briser et leur vie anéantie. Alors, quelques bons sentiments ne peuvent pas faire de mal s’ils peuvent éveiller les consciences ! The Visitor démonte le rêve américain. Lorsque Tarek est arrêté dans le métro et placé en détention car il est en situation irrégulière, Walter veut l’aider et il découvre comment fonctionne son pays. Il se heurte à des règles kafkaïennes contre lesquelles les meilleures volontés sont impuissantes. Richard Jenkins est connu pour ses seconds rôles. Ce personnage de professeur déprimé dont les yeux se décillent sur le monde, dans lequel il vit, constitue un tournant dans sa carrière : « Je l’ai dit à Tom et c’est la stricte vérité : j’ai attendu toute ma vie qu’on me donne un rôle pareil. […] j’y ai vu un homme seul, ce qui m’a toujours intéressé. Quelqu’un qui se trouve entraîné dans une situation nouvelle pour lui, mais qui n’est pas armé émotionnellement pour y faire face. Je me suis beaucoup retrouvé dans ce personnage. Et je me suis dit que le chemin qu’il parcourait était tout simplement extraordinaire. » Et ce professeur désabusé rencontre l’amour avec la mère de Tarek, magnifiquement incarnée par la belle Mouna, Hiam Abbas, que les cinéphiles connaissent bien. Le film s’achève sur un air de djembe qui exprime toute la colère, l’amertume du personnage de Walter, seul de nouveau… la folie aussi. Tous ces destins gâchés font froid dans le dos. On veut croire que le cinéma peut changer les choses et l’on se demande à quand un film français réalisé de façon aussi intelligente sur les sans-papiers et sur leur expulsion ? Elsa Nagel

Ses autres critiques cinématographiques

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