TWO LOVERS - 2008

Titre VF TWO LOVERS
Titre VO Two lovers
Année de réalisation 2008
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h50
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 19/11/2008
Thème(s)
Suicide (Cinéma américain)
Photos et photographes (Cinéma américain)
Juifs (Cinéma américain)
Milieu médical (Cinéma américain)
Laveries automatiques, blanchisseries et autres pressings (tous pays confondus)
Pierres précieuses (tous pays confondus)
Noël et Réveillon (Cinéma américain)
Drogue -consommation- (Cinéma américain)
Bar-mitzva
Coney Island (New York)
Réalisateur(s)
GRAY James
Chef(s) Opérateur(s)
BACA-ASAY Joaquin
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : James Gray
et Ric Menello .....
Distribution : Wild Bunch Distribution

Visa d'exploitation : 121 726
Acteurs
PHOENIX Joaquin
PALTROW Gwyneth
SHAW Vinessa
ROSSELLINI Isabella
KOTEAS Elias
MOSHONOV Moni
BUDD Julie
CALE David
GILLIE Nick
HERLIHY Carmen M.
IVERS Samantha
JOYCE Anne
KODA Mari
KONNER Rj
LEWIS Evan
MAC CORRY Marion
ORTIZ John
ROSS David (4)
SERRALLES Jeanine
SOTO José Edwin
UZIMANN Naeem
VINCENT Mark
WALKER Craig
GIANCOLI Bianca
Résumé

Coney Island, secteur de Brighton Beach. Sensibilité et simplicité à fleur de peau, Leonard Kraditor, éternel adolescent attardé, a pour récurrente manie de se foutre à l'eau, à la première contrariété sentimentale grave, une rupture par exemple, au grand dam de ses parents, Reuben et Ruth, qui vivent du commerce d'une anodine blanchisserie de quartier. Ces derniers accueilleront avec satisfaction et soulagement la discrète conciliation familiale qui s'organise avec un autre foyer de la diaspora juive new-yorkaise, une brune demoiselle à marier, prénommée Sandra et de petits arrangements commerciaux en prévision, entraide et réciprocité incontournables d'une vivante proximité communautaire. Mais le destin, qu'il soit aveugle ou yiddish, adore bousculer les rassurantes planifications humaines et fera mettre ainsi sur le chemin du pataud Leonard la blonde Michelle, une sympathique voisine de son immeuble, profondément perturbée par une sérieuse addiction aux stupéfiants, mais aussi par son instable relation affective avec un homme marié, un certain Ronald Blatte, collègue de travail d'un huppé cabinet d'avocats de la grande mégalopole nord-américaine. Coeur aux anges et tête dans les stratus, notre fragile garçon s'enflamme vite de cette nouvelle rencontre, même si la jeune femme reste strictement sur un plan amical et confident. Attisés par une discrète contiguïté complice, les sentiments de Leonard pourront enfin s'exprimer librement, au retour d'un séjour médicalisé de cette dernière, hospitalisée d'urgence pour une inattendue fausse couche, et après sa ferme résolution de rompre avec son amant. Parallèlement, se mettent en place et en fêtes les prochaines fiançailles de Sandra et de Léonard, toujours inconscient des inévitables répercussions de son inconséquent et double aveuglement affectif...

>>> Une exceptionnelle interprétation de l'incontournable Joaquin Phoenix (auquel certaines lancinantes et réitérées rumeurs prêtent la tenace décision de vouloir quitter définitivement le milieu cinématographique), dans une oeuvre puissante et somptueuse sur la fragilité des coeurs et les désastres affectifs, traversée par une infinie tristesse et d'indicibles doutes existentiels qu'entretiennent avec constance, sagacité et férocité nos imprévisibles et navrants égarements émotionnels...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Télérama numéro 3071 (Semaine du 22/11 au 28/11/2008)
- Libération du 19 novembre 2008
- Annuel du Cinéma 2009
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Le Canard Enchaîné du 19 novembre 2008 
Critiques (Public)
17/20 : Envoûtant par la manière dont c'est traité ! Sans doute, les plans en surplomb du début du film, les ralentis et la musique (un rien "In the Mood for love" !) sont pour beaucoup dans l'embarquement immédiat. Le héros serait atteint de la maladie de "Tay-Sachs", comme son ex volatilisée, très important pour comprendre qu'il a des exigences, avec désir intact de s'affirmer, par exemple "protéger" (la blondeur d'une silhouette juvénile en perdition reste tentante) : sans cette fêlure génétique, on pataugeait dans l'adolescence attardée, comble d'ennui... Ce Léonard - un gros ours qui sait aussi se mettre beau, attachant en diable - vit et travaille au pressing de ses parents... Cru voir Ingrid Bergman ressuscitée tant Isabella Rossellini devient copie conforme. Les amateurs des films d'action du réalisateur seront surpris par cette romance desservie par une affiche faussement légère. C'est une histoire assez noire, romantisme et cruauté ne cessant de se donner le change. La façon d'amener les péripéties est en tous points séduisante, que ce soit par l'exploration des petits gestes qui trahissent, ou sous des angles détournés, à la manière asiatique (draps en mouvement sur le miroir). Les femmes échaudées peuvent aimer, les hommes à l'aise avec leurs pulsions aussi. L.Ventriloque

Léonard, la trentaine, rescapé d’une énième tentative de suicide, vit chez ses parents, un couple amidonné, gentil et protecteur, qui souhaite le bonheur de ce fils fragile. Ils l’ont engagé dans la boutique de pressing familial et espère un rapprochement heureux avec une autre famille juive tenant également une affaire prospère dans le business du linge propre et bien repassé. Du coup, ils organisent un repas visant à rapprocher Léonard de Sandra, leur fille. Une jolie brunette qui est d’emblée sous le charme de ce jeune homme sensible, drôle, artiste à ses heures, qui rapidement lui inspire une tendresse quasi maternelle. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, voilà qu’une superbe blonde, Michelle, emménage dans l’immeuble de la famille de Léonard. Coup de foudre immédiat pour cette jeune femme aussi belle que décalée, qui fait écho à sa propre fragilité... Elle inspire à Léonard un fort désir mêlé à un sentiment proche de celui qu’il inspire à Sandra, une forme d’"amour-pansement", un amour qui protègerait et guérirait de toutes les douleurs et déceptions inhérentes à la vie... Entre coup de foudre et attirance plus sage, quel sera son choix ? A-t-il seulement le choix ? A ceux qui souhaitent le savoir, je ne peux que vivement conseiller de voir ce film, bien tourné – tant dans son déroulement que d’un point de vue photographique – et magnifiquement interprété, notamment par Joaquin Phoenix, qui vit son rôle avec une véracité si époustouflante qu’elle en serait presque inquiétante...18/20 :   TY

J'ai acheté ce film en toute confiance suite à la lecture des critiques lues ici. Je l'ai visionné et je suis déçue. Le film ne décolle pas à mon sens, il reste plat comme un encéphalogramme post mortem. Je trouve le jeu de Joachim Phoenix décevant alors que c'est un acteur qui peut être excellent. Ici, il me donne l'impression de ne pas être impliqué dans le film, comme absent à lui même. Peut-être est-ce un parti-pris du réalisateur, du fait du personnage interprété, à savoir un trentenaire dépressif. Par contre c'est bien filmé, il a effectivement comme je l'ai lu dans certaines critiques un travail excellent de prises de vues, de jeu sur les plans (extérieurs-intérieurs). Il y a de bonnes idées dans le scénario (les personnages qui se parlent à distances, étant voisins, le décalage que cela produit). Je trouve réussie l'ambiance oppressante de la famille de Léonard, intéressant le personnage de sa voisine (borderline, déjantée mais attachante). Les personnages féminins sont tous très bien interprétés. La référence à "Fenêtre sur cour" d'Alfred Hitchcock est bien vue. Je mettrais 14/20  maximum.