Un stade de football, à l'aube d'un match. Un employé anonyme s'active à renforcer les lignes blanches délimitant le terrain et ses différentes surfaces. Un bus de fervents supporters entonnant une énergique chanson en l'honneur de leur équipe. L'ambiance se propage de pub en pub et le ballet des autocars, à l'approche du stade, se fait impressionnant. Partout la police veille. Vases communicants : alors que les bistrots se vident un par un, le stade (de Sheffield) se remplit de plus en plus. Et c'est l'attendu coup de sifflet de l'arbitre qui fait enfin commencer la rencontre...

>>> Superbes plans sur des visages passionnés, excités où se manifeste tout le prisme du fanatisme exacerbé, allant de l'idolâtrie machiste à la haine viscérale, suintant dans les bruyantes vociférations, les chants beuglés, l'expression angoissée ou rayonnante des visages, les gestes d'énervement et de tension, toute la panoplie régressive d'une foule galvanisée. Décidément le football est bien l'opium du peuple. Remarquable !