Cela commence plutôt mal pour le spectateur, avec l'incontournable et fastidieux film de vacances, tourné en caméra de poche. On se retrouve ensuite, cinq ans plus tard au Mexique où les anciens potes de jadis se sont donné rendez-vous pour une balade en mer sur le voilier de l'un d'eux, Dan nageant dans une aisance fortunée. Il y a James, son épouse Amy et leur bébé Sarah, venus en voiture, Zach et Lauren, rendu en moto. Sur la superbe embarcation, le "Godspeed" tout le monde fait la connaissance de Michelle, l'actuelle petite copine du propriétaire. Le départ est une parfaite réussite de navigation et de complicité, sur fond de musique estivale obligatoire et les inévitables scènes de retrouvailles obligées. En mer, alors qu'une partie du petit équipage barbote dans l'eau, Amy restée à bord, toujours affublée d'un gilet de sauvetage, confesse à Dan sa peur panique de l'eau, suite à un grave traumatisme remontant à son enfance. Ce dernier, guère plus futé qu'une coquille Saint-Jacques, la pousse à l'eau, l'accompagnant dans cette baignade forcée, en oubliant de libérer l'échelle mobile qui permet de remonter sur le voilier. Tous les six se retrouvent ainsi dans l'océan, dans l'impossibilité de remonter sur le bateau, avec la petite Sarah, dormant du sommeil des justes, seule et apaisée dans une des cabines. Commence une terrible et dramatique agonie pour les imprudents plaisanciers qui vont tout tenter pour sauver leur peau...

>>> Premier long métrage d'un metteur en scène teuton venu de la pub, cette réalisation teutonne, correctement mise en images, ne manque pas, à priori d'éléments oppressants et de liquide suspens, encore faut-il ne pas avoir déjà visionné, trois ans auparavant le film de Chris Kentis, "Open water" à la dramaturgie quasiment identique. Personne n'est disposé à boire la tasse une seconde fois, délibérément...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)