Le NOIR PRINTEMPS DES JOURS tourné à Millau et sur le plateau du LARZAC montre les difficultés pour solidariser les ouvriers et les paysans en lutte.
Un film exemplaire qui fait appel au cinéma direct et à la reconstitution historique, pour comprendre comment à cette époque en 1935, les ouvriers gantiers en grève voyaient leur mouvement menacé par les paysans qui à la campagne fabriquaient les gants transmis par l'église...
En 1980, au coeur de la lutte cet épisode pesait encore lourdement sur les consciences.
Presque un travail analytique qu'il fallut faire en produisant le film en dans le même temps faire prendre conscience des intérets communs qui constituaient un vrai lien de classe opposé au pouvoir.
Le tournage s'est déroulé sur 18 mois. Dans une effervescence extraordinaire les actions se succédaient, toujours innovantes, toujours plus audacieuse et l'équipe de tournage captait, réfléchissait, participait, analysait, bref était omniprésente sur le terrain.
Cette lutte, de toute une région contre la désertification et l'abandon devint le symbole des luttes sociales en France. Le film : LE NOIR PRINTEMPS DE JOURS en porte un témoignage vivant et poignant.
Il serait bien utile qu'un éditeur se préoccupe de le diffuser en DVD (VOD) de tel sorte qu'une rediffusion soit offerte au public d'aujourd'hui.
A noter que parmi les interprêtes du film, on trouve les acteurs du Théatre de LA PERGUE, formé sur la base du SOLEIL d'Ariane MNOUCHKINE, ainsi que JOSE BOVE et tous ses camarades de la Confédération Paysanne. |
|
