LA RAYONNE - 1949

Titre VF LA RAYONNE
Titre VO Sette canne un vestito
Année de réalisation 1949
Nationalité Italie
Durée 0h10
Genre COURT METRAGE
Notation 15
Date de sortie en France
Thème(s)
Courts métrages (Cinéma italien)
Documentaires (Cinéma italien)
Milieu de la mode, de la couture et de la confection (tous pays confondus)
Cinéma italien (ORIGINE)
Réalisateur(s)
ANTONIONI Michelangelo
Chef(s) Opérateur(s)
VENTIMIGLIA Giovanni
Musique
FUSCO Giovanni
Renseignements complémentaires
Scénario : Michelangelo Fusco
Acteurs
Résumé

"Des millions de cannes bordent une grande partie de la route entre Venise et Trieste. Immenses étendues verdoyantes sous le soleil d'été, blondes en automne. Leur nom est printanier : aroundo donax. Chaque hiver, des millions de cannes sont coupées, fagotées et portées dans un majestueux édifice ressemblant à un château mystérieux. Là, d'obscurs engrenages s'emparent d'elles et les coupent menu. D'énormes puits les recueillent et les font bouillir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de fibres. Vingt-quatre heures plus tard, une valve est ouverte et la canne bouillie tombe dans les bassins. On fois refroidie, on l'extrait à l'aide de violents jets d'eau. Ensuite, elle passe au lavage, puis dans les sabliers où elle perd ses impuretés. Puis, dans les tambours et les épaississeurs où elle perd ses résidus d'eau et se transforme en pâte. Au cours de son tumultueux voyage, la canne est devenue celluleuse, mais ce n'est pas encore fini, elle est trop sale. Elle entre dans les tours de chloration et d'alcalinisation, descend dans d'autres bassins, en ressort d'une blancheur pure. Mais il y a une dernière transformation : de la pâte à la feuille. Cela se fait dans une machine dite "continue". Puis la feuille passe dans une machine à sécher dont elle sort en ayant un aspect de carton blanc. Elle est coupée, emballée et dirigée vers un autre "château". Des mains expertes l'introduisent dans des presses en acier, l'imbibent de soude caustique diluée et la jettent dans les désintégrateurs. Le carton ressemble désormais à de la sciure immaculée. Il est mis au repos dans les chambres de maturation. La tempête chimique, qui fera place au miracle, se prépare. Il est placé dans des caissons où un liquide fétide, le sulfure de carbone, pénètre ses moindres fibres et en fait du xanthogénate de cellulose. Le xanthogénate passe dans des réservoirs verticaux afin d'être fondu en une solution de saumure et de devenir liquide, dense, visqueux, d'une belle couleur orangée : c'est la viscose. A présent, l'histoire arrive à son paroxysme. La viscose part à travers des tuyaux d'acier, vers d'autres machines plus délicates. Une force la pousse dans une fine pipe de verre qui domine la précieuse filière faite d'or et de platine, avec trente-six minuscules trous, par lesquels affleure la viscose. Au contact d'un acide coagulant, la viscose devient un fil brillant et solide, fil que l'on enroule autour d'une boîte tournante. Sept heures plus tard, la bobine, appelée aussi cannette, est prête. Elle contient vingt-trois kilomètres de fil. Recouverte par une gaine, la cannette est envoyée au lavage et au blanchissage. Puis elle est enroulée à nouveau sur une bobine définitive, le support conique : cent kilomètres de fils. Le miracle est accompli : la cellulose est devenue de la soie, douce, légère, floconneuse comme la neige. Sept cannes suffisent pour une robe. Le génie scientifique, la puissance des machines, la compétence des techniciens, le travail infatigable des ouvriers ont transformé la canne boueuse des marais en d'élégants tissus multicolores" .....

                                                       (texte vocal du film)

Bibliographie
Critiques (Public)