De tout temps, la riante Californie a été un berceau d'aisance et d'opulence pour les autochtones de la région, mais aussi une (faussement) attractive contrée pour les émigrés de toutes origines, plus spécifiquement pour les nombreux clandestins mexicains entrés illégalement aux States, malgré un vaste désert mitoyen et la construction d'un immense mur frontalier dépassant désormais les mille kilomètres. C'est le cas de Jesus et Fausto, obligés comme tant d'autres à louer, durant quelques heures, leurs bras et leur fatigue, pour de maigres travaux sous-payés, entre furtifs creusements de tranchées et discrètes cueillettes de fraises. Mais nos deux dérisoires et miséreux pantins du capitalisme triomphant semblent avoir aussi un autre but, certainement un peu plus lucratif, une sorte de minable contrat pour médiocres tueurs à gages : abattre une épouse séparée de son mari, qui semble plutôt pressé de s'en débarrasser définitivement. Du moins, c'est la version en filigrane qui affleure dans les propos calcinés de la future victime...
- Libération du 28 janvier 2009
- Annuel du Cinéma 2010
- Les Inrockuptibles numéro 687 (Semaine du 27/01 au 02/02/2009)
- Télérama numéro 3081 (Semaine du 31/01 au 06/02/2009)
- Positif numéro 576 (février 2009)
- Le Monde du 28 janvier 2009