CRIMES A OXFORD - 2008

Titre VF CRIMES A OXFORD
Titre VO The Oxford murders
Autres titre VO Los crimenes de Oxford
Année de réalisation 2008
Nationalité Espagne / Grande-Bretagne / France
Durée 1h40
Genre SUSPENSE
Notation 12
Date de sortie en France 26/03/2008
Thème(s)
Squash (tous pays confondus)
Scrabble (tous pays confondus)
Feux d'artifice (tous pays confondus)
Milieu médical (Cinéma espagnol)
Folies, démences et autres dérangements de l'esprit (Cinéma espagnol)
Musique et musiciens (Cinéma espagnol)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma espagnol)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Handicapés mentaux (tous pays confondus)
Hélicoptères (tous pays confondus)
Enterrements (tous pays confondus)
Musées
Réalisateur(s)
DE LA IGLESIA Alex
Chef(s) Opérateur(s)
DE LA RICA Kiko
Musique
BANOS Roque
Renseignements complémentaires
Scénario : Alex de la Iglesia
de Jorge Guerricaechevarria .....
d'après le roman éponyme de Guillermo Martinez
Distribution : La Fabrique de Films

Visa d'exploitation : 117 012
Acteurs
WOOD Elijah
HURT John
WATLING Leonor
COX Julie
GORMAN Burn
MASSEY Anna
CARTER Jim
DAVID Alan
PINON Dominique
WALLERS Tim
WEBER-BROWN James
ASPREY Charlotte
COX Alex
FREDERIC Tom
MEARS Michael
EAST Ian
HOWARD James
SAPANI Danny
KIRBY Doug
CROWDEN Sarah
JAMIESON Bruce
WESTERMAN Naomi
BANOS Roque
FIDDY James
DAVEY Martin Nigel
HENRY Duane
SNOWDON Thomas
WARK John
ANGELL Glyn
SNOWDEN John
NOLAN Shane
Résumé

Arthur Seldom est un célèbre professeur de mathématiques et de logique, enseignant à l'université d'Oxford, qui fascine fort un de ses élèves, un certain Martin, étudiant d'origine américain, qui loge dans une matriarcale famille britannique, composée d'une acariâtre mère de famille, Julia Eggelton et de sa fille Bess, violoncelliste plutôt aigrie, voire lourdement revêche. Le garçon qui aimerait bien que l'infatué et prestigieux enseignant soit son directeur de thèse, le croise fortuitement chez sa logeuse, qu'il connait de longue date, et qui vient d'être assassinée. Devant les enquêteurs, Seldom suggère l'idée d'un premier meurtre d'une série, après avoir reçu un mystérieux message d'avertissement comportant simplement l'adresse de la défunte, à côté du dessin d'un cercle et la mention : "le premier de la liste". Tout se complique et s'embrouille considérablement lorsqu'un patient de l'hôpital où travaille une jeune infirmière (récente petite amie de Martin, ancienne maîtresse de Seldom) est à son tour tué, avec à son chevet un autre signe à connotation ichtyologique, suivi peu de temps après par un troisième meurtre, accompagné d'un autre symbole, celui d'un cacochyme musicien lors d'un concert public. L'universitaire et son élève vont désormais entrer en compétition pour trouver, avant la police et surtout avant un quatrième forfait, les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse affaire...  

>>> A force de vouloir brouiller lourdement les pistes, (théorie de Fermat, cancer d'une petite fille, libidineuse infirmière, principe pythagoricien, ancien élève maboul à cause des chiffres, etc..) l'ensemble perd peu à peu de sa force et de sa crédibilité, n'étant plus au final qu'une lourde mécanique grinçante et mal huilée, une scénaristique et discutable vue de l'esprit, abandonné par la poésie de l'étrange et le subtil engrenage des hasards qu'on était en droit d'attendre ou de rêver...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Annuel Cinéma 2009
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
"Ici se trouve la vérité absolue, tout est faux". Ce qui est vrai, est confus, désordonné, imprévisible. Une suite logique de nombres adopte la clef des champs en devenant soudainement déstructurée, déconnectée d'un propulseur d'origine. Les repères sécurisants sont défaits par les apparences d'un monde fragilisé, dépendant de désastres naturels qu'il ne peut que subir sans pouvoir les définir, quand ils ne sont que néant. La régularité de Pi, du nombre d'or, d'un flocon de neige et de la suite de Fibonacci, s'effondrent dévorés par l'imprévisible. L'incompréhension est notre tasse de thé, nos cerveaux se détruisent en essayant de comprendre les motivations de métastases tueuses, s'acharnant sur un corps humain sain. La beauté et l'harmonie sont traquées continuellement par la dérive spontanée et incompréhensible des éléments. Philosophie et mathématiques se disputent la résolution de l'équation suprême. Le vainqueur ne dispose que de quelques minutes de bonheur. Les nombres fous et imprévisibles reprennent rapidement leurs suprématies anarchiques, en détruisant des visages de chercheurs convulsionnés, déroutés devant l'impossibilité de percer la seule nécessité dont l'univers a besoin. Le mathématicien, isolé de la révélation, n'est plus qu'un humain subordonné à son arrivisme. "Crimes à Oxford", soumis à la plume du roman de Guillermo Martinez, s'écoute un peu plus qu'il ne se regarde. L'intrigue policière conventionnelle de départ, sans fumet, prend du volume grâce aux connections pythagoriennes, détentrices d'intérêts. L'oreille se grise de ces formules, la vue de ces symboles millénaires et mystérieux, accompagnateurs de nos vies et de notre fringale de comprendre ce qui régit le monde. Sans être un chef-d'œuvre cet opus est loin d'être insignifiant. Son contenu parfois somnolent, se ragaillardie dans un cheminement persuasif devant nos équations terriennes éternellement remises en questions. L'épilogue où bien des choses s'éclairent sur les divers conditionnements perceptibles ou non que nous subissons ou activons chez nos semblables, sert de sauf conduit à nos errances. Rien que pour son discours susceptible de nous recadrer dans des recherches saines et instructives, balayant les immondices de toutes sortes que nous ingurgitons chaque jour "Crimes à Oxford" mérite largement une heure et demie de compagnie. Ensuite, il suffit de méditer sur les transpirations intellectuelles de nos ancêtres dont l'héritage n'est plus que jamais à l'ordre du jour. JIPI